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Il est donc revenu, le plus naturellement du monde, vêtu à neuf comme un dandy, et a continué à recopier ses poèmes. Izambard est très embarrassé de cette nouvelle présence d’Arthur à Douai. Dans quelle situation le met-il à l’égard de Mme Rimbaud ? qui va imaginer une machination et se plaindre d’avoir été abusée ?
Izambard lui écrit une nouvelle fois pour la rassurer ; à Arthur Rimbaud, il tient un langage ferme :
« Nous ne voulons pas vous chasser, mais comprenez que nous n’avons pas le droit de vous garder. »
La réponse de Mme Rimbaud arrive après quelques jours ; c’est l’ordre formel de confier Arthur à la police. Il n’y a plus à hésiter. Izambard, le cœur serré, le remet au commissaire de Douai avec la promesse qu’il ne sera pas rudoyé. Georges Izambard et Arthur Rimbaud se serrent les mains avec force. C’est fini, Izambard ne reverra jamais plus Rimbaud.
Quand il revint chez lui Izambard peut lire au crayon, déjà à demi effacés, sur la peinture vert foncé de la porte quelques vers d’adieu d’une délicate mélancolie… dira-t-il mais qu’il n’a pas pris soin de noter, et oubliés… d’une délicate mélancolie adressée à l’hospitalière maison de la rue de L’Abbaye des PréS [...]
- Rue de l'Abbaye des Prés à Douai -
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NORD ITALIQUE, collage d'enveloppe (verso) pour tuer ma misére ! de S.O.D.A 2020, arrivé à Paris, avec Arthur Rimbaud, un effaré en Douai, chez Jacques Cauda.
Ce collage à dédié à Arthur Rimnbaud.
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