mardi 25 décembre 2018

QUELQUES LIVRES AFIN DE LIRE, PENSER, contre la "dé-pensée" de l'A.A.A's (Amplification des Ampleurs des Aggravations).




Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Pourquoi Victor Hugo a été contraint à l'exile ? Deux questions qui convient-il de formuler par les temps qui courent haut et fort ! Non ? Et la réponse n'est-elle pas parce que ces personnalités érudites et éclairées, en leurs temps, quand le peuple de France se mobilise pour sauver la République que l'ont est en train d'étrangler, ces élites qui pensent, se positionnent, s'engagent clairement et le signifient haut et fort aux côtés du peuple par humanisme pour la Fraternité, l'Egalité et Solidarité, la Paix aussi ! Hors aujourd'hui, dans l'expression de ce mal et le climat pré-insurrectionnel qui secoue la nation française, aucune personnalité n'émerge des élites pour venir épauler la révolte populaire et si certains prennent la parole ça demeure généralement d'une telle manière "dé-pensée" que le résultat est juste d'accentuer encore un peu plus ce que je nomme le processus d'amplification des ampleurs des aggravations.

L'ouvrage, paru en 2014, Chants de la Commune suivi de : Jean Jaurès / Poèmes en prose, nous apporte dans cette première partie du livre, qu'il y a bien un vide de la pensée dans les vents du mouvements du phénomène des Gilets Jaunes puisqu'à ce jour encore aucune chanson, mais il me semble vraiment aucune, n'a encore émergé, la France serait donc en pénurie de pensée et de penseurs, de poètes et de d'écrivains telle qu'elle n'aurait plus d'élites, d'artistes de la hauteur de Jean-Baptiste Clément (Le Temps des cerises-1867, La Semaine Sanglante-1871), Emile Deureux (Paris pour un beefsteak-1870), Eugène Pottier (Dis, quand reviendra t'elle ?-1870, Le 31 octobre-1870, L'Internationale-1871.) ou encore Louise Michel (La Danse des bombes-1871) pour exprimer en nobles et vraies chansons populaires ce que tout un peuple démunie et modeste endure et contre quoi il essaye de se débattre... visiblement en 2018, en France, RIEN ! Les artistes et les chanteurs-auteurs-interprètes engagés sont bel et bien dégagés derrières les oreilles et culturellement, voir contre-culturellement, bien "politiquement" correcte. Non ? Mais peut-être que j'ai mal observé et pas entendu alors j'attends que l'on m'indique le contraire. Les grandes chansons populaires appartiennent toujours à la mémoire populaire alors aurions nous perdu la mémoire ?

La seconde partie de l'ouvrage nous propose de par 16 poèmes en prose d'une rare simplicité mais limpidité d'exception, de découvrir deux aspects fort méconnus de Jean Jaurès, sa dimension contemplative de l'univers et la spiritualité qui anime son âme et qui sont le limon de son humanisme et engagement politique. 

Un livre a (re)découvrir donc ! Et paru chez Z4 Editions.





CITATIONS & POEMES EN PROSES-2014. En fait ce petit recueil ne fait que reprendre les 16 Poèmes en prose de Jean Jaurès mais ils sont complétés en introduction de 5 pages de citations, soit 25 au total dont certaines me paraissent d'être d'un actualité cruciale : Tout ce que la France fera dans le monde pour organiser juridiquement la paix et la fonder immuablement, sur l'arbitrage et le droit, ajoutera à sa puissance défensive. Tout ce que la France ajoutera à sa puissance défensive accroîtra les chances de paix. Extrait : L'armée nouvelle, 1 -1910. Une perpétuelle évolution est une perpétuelle création. Extrait : Discours à la jeunesse - Albi, le 30 juillet 1903.

Paru chez Z4 éditions.

***********
Sinon relire Les Misérables de Victor Hugo !




CATASTROPHES éclats de poésie contemporaine sous la direction de Pierre Vinclair est une jeune revue en ligne qui est apparue en octobre 2017 mais qui se démarque des autres par bien des points et notamment comme il est écrit dans le préambule du premier numéro papier-livre, de par [...] les principaux sites internets consacrés à la poésie (comme Poezibao, Sitaudis ou Décharge) s'intéressent davantage aux livres publiés et ne se constituent eux-mêmes que marginalement comme lieux de création [...] Une publication en ligne a bien des avantages, en premiers lieu desquels, évidents, sa gratuité et son ubiquité. [...] Mais elle a aussi des désavantages : la lecture y demeure moins confortable que sur le papier, particulièrement lorsque les textes sont longs. Or, les textes que nous publions en feuilletons ont aussi vocation à être lus achevés, comme des œuvres choses sur elles-mêmes. Ce dernier point avait chez moi provoqué quelques frustrations et j'étais passé notamment à côté de l'ampleur et de la profondeur du Travail du Poème, je reprend ici l'expression à Ivar Ch'Vavar, de Madeleine Lee, Pierre Vinclair et Serge Airoldi. Dans ce premier numéro, on y (re)trouve Ivar Ch'Vavar affublé d'un complice Pierre Lenchepé pour Ajustement, une douzaine de pages qui viennent, justement d'ailleurs, comme un complément à TRAVAIL DU POEME paru en 2011 aux Editions du Vanneaux. Egalement y figure dans un travail à quatre mains Accents Fantômes de Julia Lepère & Fanny Garin qui animent, animaient car la revue en ligne existe-t-elle toujours ? l'iconoclaste TERRITOIRE SAURIEN - attention crocos et que dont j'ai toujours défendu bec et ongles la drolatique jeunesse créatrice de Le moulin des Loups à Ffwl Lleuw. 

Mais pour conclure, à mon sens, il est essentiel de ne pas omettre signaler le propos de Pierre Vinclair en page 13 : CATASTROPHES est née de deux constats, et d'une envie. Premier constat : la poésie contemporaine a tendance à l'écartèlement, entre un parti de la profondeur (qui offre des visions) et un parti de la violence (qui tourmente la langue). Les deux côtoient difficilement ; la profondeur se dit lyrique, la violence expérimentale. Deuxième constat : les plus grandes œuvres furent celles qui réussirent l'exploit d'unir ces instincts opposés, de déchiqueter la langue qu'ils avaient reçue mais dans de puissantes oraisons [...] Deux constats, disais-je, une envie : chacun des textes de cette première partie peut être lu, à sa façon, comme commandé par un puissant désir de tout recommencer. En les lisant, on a le sentiment d'assister à la naissance de la parole, et corréltivement, du monde dont elle pose les objets les uns après les autres, vers après vers, phrase après phrase. Comme si tout était à construire, de nouveau. Mine de rien ce qu'avec un déconcertante simplicité Pierre Vinclair a écrit, là, et que vous venez de lire, est extrêmement important ! surtout que CELA nous vient de la jeunesse,  puis qu'ils n'en sont qu'au balbutiement et dans ce sens de cette vraie pensée exprimée par Jean Jaurès : Une perpétuelle évolution est une perpétuelle création. Extrait : Discours à la jeunesse.  

CATASTROPHE est paru aux éditions Le corridor bleu : www.lecorridorbleu.fr



samedi 22 décembre 2018

IL EST DESCENDU DU CIEL !



ATTENTION ! Le Ffwl Lleuw n°15/Aux Robes de Rimbaud débarque entre les fêtes de la catastrophique année 2018, avec les Horribles Travailleurs : Perrine Le Querrec (Paris), Marie-Christine Menu (Amiens), Dominique Dou (Paris), Joceline Di Guiseppe (Dwai), Janine Hayat (Paris), John M. Bennett (Colombus u.s.a), Didier Trumeau (Virzon), Jean-Luc Casamian dont c'est le grand retour ! (Toulouse), Dominique Braux (Amiens), Philippe Blondeau (Remiencourt), Guillaume Deloire (Asnières), Luciel Suel (La Tiremande), Christoph' Bruneel (Mons, Belgique.), RAAAdaRRR (Dwai), Jacques Cauda Cauda (Paris), Ivar Ch'Vavar (Amiens), Christian-Edziré Déquesnes/S.O.D.A (Dwai) et la participation exceptionnelle de Dusan Matic (c'était un Serbo-Croate.).



Un numéro exceptionnel qui ne pourra pas plaire à tout le monde ! Et avec un gros dossier Ivar Ch'Vavar, le supplément Orchestrophone consacré à Arno Hintjens et Tjens Matic et un second supplément la réédition de PASSIONDALE-La vallée de la passion, consacré aux poètes Hedd Wyn (Pays de Galles) et Francis Ledwidge (Irlande). C'est ici ===> http://www.dixvinsblog.com/-2


- HEDD & FRANCIS, dessins surfiguratif de Jacques Cauda. -

ET À CE SUJET & EN HOMMAGE 
UNE CHANSON À ECOUTER !
https://youtu.be/IkJTpK7AIeo

- Dessin de Jacques Cauda pour le dossier ARNO HINTJENS/TJENS MATIC. -


- Photo d'ARNO avec Ch-Edziré  par Joce Line Di Giuseppe -
 Et un dossier Ivar Ch'Vavar
avec des poèmes inédits
- Photo d'Ivar Ch'Vavar par Guillaume Deloire. -

ET HOUND DOG TAYLOR !

vendredi 14 décembre 2018

VENT ULTRA VIOLET


Le vent idiot qui sort de l'auto-radio,
joue Ultra Violet quand je sors d'Hasnon ;
je vois alors pourquoi je suis de retour
en mon pays des briques rouges,
ce n'est pas vraiment pas pour me planquer
à l'abri de la tempête.
Je vais vous chanter l'histoire.

refrain :
Les gens ne savent plus prier.
Ils dépensent beaucoup et bien trop.
Les gens ne savent plus prier.
Ils achète bien trop pour la "dé-pensée".

Je sors de ma voiture alors
qu'Ultra Violet continue de chanter 
Puis la plus précieuse de mes chemises
que j'ai désiré garder jusqu'à ma fin des fins,
je l'accroche à L'Arbre à Loques.
Jésus flagellé sauve cette enfance,
Peu m'importe si je vais le torse nu.

Refrain :

Je vais embrasser l'alzheimer paternel
Et fleurir au Limon du Moulin des Loups
Le Parkinson maternelle ; puis je file
Jusqu'à la frontière de la Wallonie Picarde
Je n'ai plus de chemise précieuse 
Mon âme est nue en l'Ultra Violet
À Tournai, rue des Mouettes... au Hall [3].

vendredi 7 décembre 2018

BACON LE CANNIBALE de Perrine Le Querrec


ECRIRE COMME FRANCIS BACON PEIGNAIT
- VERSION 2 -
 À Perrine le Querrec



Je recycle un texte de 1999 pour célébrer le BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec. C'est-elle fiée  à la présence, cette présence d'un chaos très enfoui mais à agencer ? À agencer, à organiser et elle a agencé, elle a organisé Perrine le Querrec puis jusqu'aux conséquences nécessaires de l'impondérable. J'escompte que son intuition, sa libido lui ont fait accepter d'imprimer ce qui est nécessaire pour son BACON LE CANNIBALE, car elle ne peut pas détruire ce qui est publié. Visiblement qu'elle a pressenti le devoir de nécessité d'accepter  les aléas, les aspérités fortuites de cette destinée qui sont les composants qui font son hommage à Francis Bacon ; des composants qui sont ses ustensiles, bien à elle ! les plus justes, captivants, productifs à la disposition d'une création véritablement contemporaine qui ne calcule pas le beau ou le laid mais offre une création fidèle, aussi en corps véritablement, fidèle à nos existences. CELA n'a rien à voir avec de la théorie surréaliste qui consiste à composer avec une matière préexistante, encore moins avec tous ces poètes, romanciers vendus dans les supermarchés et autres max-librairies qui, ne nous méprenons pas ! Et même si ça passe par la filière petite maison d'éditions ! finalement écrivent pour une raison alimentaire puis bien souvent de pure autosatisfaction personnelle. Pour moi, l'objet écrit n'est pas déjà pré-fabriqué, il faut le créer véritablement de toutes pièces dans la vie et c'est ce que réussi, avec BACON LE CANNIBALE, Perrine le Querrec. Extraire aux creux de la vie, une dimension purement romantique en somme mais où la question n'est plus JE mais NOUS alors j'ose écrire qu'il s'agit de surromantisme ! Puis NOUS y voilà, enfin, avec Bacon Cannibale écrit par Perrine le Querrec. NOUS avons tant perdu le rapport direct aux choses en général, aux textes en particulier. NOUS parlons, écrivons, lisons de manière si convenue et réfléchie, si universitaire, si bourgeoise en somme. On se manifeste de moins en moins spontanément avec le Travail de la matière du vocabulaire, du verbe, de la langue. On se manifeste de plus en plus rarement avec les mots de manière frontale. Les objets écrits tellement pensés deviennent de la dé-pensée et n'offrent aucun ébranlement ayant une épaisseur authentique mémorable, ne provoquant pas de choc frontal et direct, ne laissant pas de traces toutes à fait visibles "comme de la bave d' escargot" l'a autrement signifié Francis Bacon. Sinon, c'est juste pareil a du sperme qui gicle sur une paroi. Il faut que CELA soit une réalisation qui ait plus d'ardeur que le sperme qui glisse sur une paroi. L'ardeur de la bave d'escargot qui en bave pour avancer c'est tout de même autre chose. Il faut gicler au delà des parois ! Et, là ! CELA gicle ! avec BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec. Dans ces giclements alors les conséquences et le développement sont donc pas surréalistes mais bien et juste réels, je l'écris à nouveau surromantiques car NOUS sommes tous concernés puisque c'est véritablement mémorable à tous, plus amples, épanouis, fidèles à nos chairs. CELA provoque comme une application de la vérification dans notre psyché collective, du besoin individuel vital de perturber le cycle sacro-saint des certitudes collectives et sociales. CELA mue, enrichit notre atmosphère que ce Travail de BACON LE CANNIBALE. Une grande part de ce que l'on NOUS montre aujourd'hui du doigts comme de 'l'art', notre vision le traverse de manière inerte ; pour 'l'âme' c'est peut-être charmant ou joli, branché ou intellectuel mais CELA n'offre pas à la transformer, 'l'âme' ! Plus exactement à la faire renaître,  'l'âme' ! Il y a trop peu d'éléments dans tout ce que l'on crée de nos jours qui engendrent des ébranlements. Toute production artistique est généralement négociée puis agencée pour la consommation d'un 'grand public' ou d'une élite restreinte d'initiés. Tout est calibré, banalisé et même si "ils" s'en défendent. Alors afin de donner à survivre à l'écriture véritable, de nos chairs il NOUS faut extraire les lettres et les mots de la nuit ; c'est de CELA qu'il s'agit et c'est une grande réussite, avec BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec écrit comme Francis Bacon peignait.

Le 08.12.2018 d'après une version du 27.12.1998,
publié en 1999 à la Station Underground d'Emerveillement Littéraire
dans LES LETTRES DE LA NUIT de Christian-Edziré Déquesnes