Je suis née en 1963 et j'ai grandi à Avion dans le 62, avec tous mes copains et mes copines on traitait tout le monde comme la famille. On allait jouer dehors, on était toujours content et on mangeait ce que nos parents nous donnaient.
On goûtait avec une tranche de pain, du beurre, du chocolat en poudre; on partageait nos gâteaux et nos bonbons quand nous en avions, ça nous coûtait 1 franc (15 centimes €).
On pouvait rester toute une journée à la fête foraine avec des gens formidables avec 20 francs (3€) et parfois moins...
On jouait à sauter à l'élastique, aux billes, au foot, à 1 2 3 soleil , cache-cache, aux balles au prisonnier, la marelle etc...
On faisait un mont avec les feuilles de l'automne pour sauter dedans, sans penser aux microbes. On pouvait faire un tour du quartier sans inquiétude. on aidait à la maison, on se baladait à vélo sur le trottoir sans casque ni protège-genoux mais avec un morceau de carton coincé dans la roue pour faire un bruit de moto. On faisait du patin à roulette et c'était pas facile.
Pour appeler nos copains et nos copines pour jouer, on allait devant chez eux et on pouvait crier son prénom, bien fort ou on sonnait à la porte.
Le soir après notre bain , on mettait notre pyjama et nos pantoufles et au plus tard 20h30 on était au lit et sans discuter. On était content si on avait réussi à grappiller jusqu'au moment de la météo parce que c'est tout ce qui comptait pour nous, savoir si on pourrait jouer dehors demain. Pas de réseaux sociaux, pas de et on n'aurait pas su quoi en faire puisqu'on avait des copains et un ballon.
On n'avait peur de rien, et nos aînés n'avaient pas à s'inquiéter pour nous. Tout le monde connaissait les enfants des autres et pouvait lui dire "Attends que je vois tes parents si tu n'es pas sage !", personne ne se faisait la gueule pour ça parce qu'on pouvait compter les uns sur les autres.
On nous a appris...
...On nous a appris.
Nathalie Desguêpes d'Avion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire