Par ordre d'apparitions, NOUS vous présentons celles et ceux qui ont participé aux n°16 de Ffwl Lleuw/Aux robes de Rimbaud en soutien au profit de l'action de l'association Lady Coccinelle qui épaule la jeune Nausicaa et ses parents quand l'épreuve qu'ils affrontent.
Jean-Luc Casamian vit à Toulouse. Il apparaît, disparaît et réapparait régulièrement, dans la dynamique des revues de poézine de La G.P.M (Grande Picardie Mentale) engendrée depuis la seconde moitié des années 90's de par l'enchainement de Ffwl, Basements-Ffwl, Passages, Le moulin des Loups, Ffwl Lleuw et aujourd'hui Aux robes de Rimbaud. Ma rencontre avec Jean-Luc Casamian, je la dois à Claude Sicre des Fabulous Trobadors de Toulouse, du quartier Arnaud Bernard même devrait-on dire, à l'époque où en éclaireur je suis descendu régulièrement en Occitanie afin de vivre le forum des langues du monde, des repas de quartiers, de rencontrer et d'écouter Claude Sicre et le poète philosophe Marcel-Felix Castan à propos de l'importance d'une véritable décentralisation culturelle pour une réelle interculturalité. Jean-Luc Casamian écrit des textes courts, vifs, avec souvent un humour corrosif [façon Iggy Pop ?] qui lui est propre, et qu'il nomme parfois saeta* ; c'est aussi l'un de ceux qui pensent qu'Arthur Rimbaud est indépassable, que ce dernier 'réapparait' régulièrement toujours d'une manière ou d'une autre, dans l'histoire des horribles travailleurs du Poème et CELA comme en témoigne d'ailleurs le supplément 'Ré-apparitions' qu'il a composé pour la revue PASSAGES en 2006 et qui se concluait par un remarquable saeta vers Ivar Ch'Vavar.
Chimérique chameaux
Saeta évocatoire
"Et Djeridi répond : Makan (il n'y en a plus)."
Eugène Fromentin - Un été dans le Sahara.
"Que se montrent enfin les chimériques chameaux !"
Que se montrent enfin les chimériques chameaux qui escortèrent fidèlement une enfance trop ensablée à présent ! Qu'ils se montrent enfin, les minuscules, les grêles, les ombreux et chimériques chameaux ! Ceux-là même qui, tous les soirs, gravissaient allégrement d'infranchissable page de mon devoir d'écolier, puis dévalaient la dune de l'oreiller pour se perdre irrémédiablement dans l'erg des draps froissés !
Qu'ils se montrent à la fin, ces très-chimériques chameaux
Frémissant
Titubant
Blatérant
BARAKAN !
Et que resplendisse MAINTENANT leur bave mêlée de miel !
MAKAN ! MAKAN ! MAKAN !..."
El-Aghonat, février 1973
*Saeta : Chant liturgique que les Espagnols lancent au passage des processions. C'est une des origines probables du flamenco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire