samedi 23 décembre 2023
vendredi 22 décembre 2023
mercredi 20 décembre 2023
samedi 16 décembre 2023
samedi 9 décembre 2023
dimanche 3 décembre 2023
Et un orchestre jouait "Waltzing Matilda" d'Eric Bogle - Eric Bogle (né le 23 septembre 1944) est un chanteur et auteur de chansons faustralien né à Peebles en Écosse, il a émigré en Australie en 1969. Il vit actuellement près d'Adélaïde, en Australie-Méridionale.
- 1. "Waltzing Matilda" est la chanson la plus populaire d'Australie et, en plus de faire danser Mathilde, le titre peut se comprendre comme "un balluchon qu'on trimballe".
- Ecrite par Eric Boggle, Waltzing Matilda est l'une des chansons les plus populaires en Australie.
- Elle raconte l'histoire d'un swagman (saisonnier) que l'on envoie à la guerre.
- En Australie, le Swagman ne transporte qu'un baluchon (le tucker bag), une bouilloire (la billy) et une couverture dans laquelle il s'enveloppe la nuit, la fameuse Matilda. Ce nom affectueux lui a été donné car elle est le seul réconfort du swagman lors d'un bivouac, après une journée de labeur ou un long périple. Il porte sa Matilda roulée, suspendue à son dos où elle se balance (waltzing) au rythme régulier de la marche.
vendredi 24 novembre 2023
CLAIR DE TERRE - 4 poèmes d'ANDRE BRETON, rappel-anniversaire du recueil de CLAIR DE TERRE, paru en 1923, proposé par Ivar Ch'Vavar. Illustration sonore avec une lecture d'Alice Lewis.
Ivar Ch’Vavar, 22 novembre 2023.
Chers Amis, Camarades,
on fête ces jours-ci le centième anniversaire de la parution de Clair de terre, d’André Breton, paru en novembre 1923. Je me suis procuré ce livre en janvier 1967, premier contact avec Breton. Allaient suivre Nadja, les manifestes, Les Pas perdus, l’Anthologie de l’humour noir...
Beaucoup de filles et de garçons de ma génération ont été marqués par ces livres. – Je ne vous sers pas le couplet sur l’image qu’on donne aujourd’hui de Breton...
On fête cet anniversaire ? Je le fête, en tout cas, en vous adressant quelques pages du livre.
Bien fraternellement,
Ivar
Le Buvard de Cendre
Racoleur paradis n’est pas perdu
Plutôt La vie
Tournesol
LE BUVARD DE CENDRE
à Robert Desnos
Les oiseaux s’ennuieront
Si j’avais oublié quelque chose
Sonnez la cloche de ces sorties d’école dans la mer
Après Jésus-Christ que nous appellerons la bourrache pensive
Sur commence par donner la solution du concours
Un savoir combien de larmes peuvent tenir dans une main de femme
1° aussi petite que possible
2° dans une main moyenne
Tandis que je froisse ce journal étoilé
Et que les chairs éternelles sont entrées une fois pour toutes en possession du sommet des montagnes
J’habite sauvagement une petite maison du Vaucluse
Cœur lettre de cachet
TOUT PARADIS N’EST PAS PERDU
à Man Ray
Les coqs de roche passent dans le cristal
Ils défendent la rosée à coups de crête
Alors la devise charmante de l’éclair
Descendre sur la bannière des ruines
Le sable n’est plus qu’une horloge phosphorescente
Qui dit minuit
Par les bras d’une femme oubliée
Point de refuge tournant dans la campagne
Dressée aux approches et aux reculs célestes
C’est ici
Les tempes bleues et dures de la villa baignent dans la nuit qui décalque mes images
Chevelures chevelures
Le mal prend des forces tout près
Seulement voudra-t-il de nous
PLUTOT LA VIE
Plutôt la vie que ces prismes sans épaisseur même si les couleurs sont plus pures
Plutôt que cette heure toujours couverte que ces terribles voitures de flammes froides
Que ces pierres blettes
Plutôt ce cœur à cran d’arrêt
Que cette mare aux murmures
Et que cette étoffe blanche qui chante à la fois dans l’air et dans La Terre
Que cette bénédiction nuptiale qui joint mon front à celui de la vanité totale
Plutôt la vie
Plutôt la vie avec ses draps conjuratoires
Ses cicatrices d’évasions
Plutôt la vie plutôt cette rosace sur ma tombe
La vie de la présence rien que de la présence
Où une voix dit Es-tu là où une autre répond Es-tu là
Je n’y suis guère hélas
Et pourtant quand nous ferions le jeu de ce que nous faisons mourir
Plutôt la vie
Plutôt la vie plutôt la vie Enfance vénérable
Le ruban qui part d’un fakir
Ressemble à la glissière du monde
Le soleil a beau n’être qu’une épave
Verser peu que le corps de la femme lui ressemble
Tu songes en contemplant la trajectoire tout du long
Ou seulement en fermant les yeux sur l’orage adorable qui a nom
Ta Main
Plutôt la vie
Plutôt la vie avec ses salons d’attente
Lorsqu’on sait qu’on ne sera jamais introduit
Plutôt la vie que ces établissements thermaux
Où le service est fait par des colliers
Plutôt la vie défavorable et longue
Quand les livres se refermeraient ici sur des rayons moins doux
Et quand là-bas il ferait mieux que meilleur il ferait libre oui
Plutôt la vie
Plutôt la vie comme fond de dédain
Un cette tête suffisamment belle
Comme l’antidote de cette perfection qu’elle appelle et qu’elle craint
La vie le fard de Dieu
La vie comme un passeport vierge
Une petite ville comme Pont-à-Mousson
Et comme tout s’est déjà dit
Plutôt la vie
TOURNESOL
à Pierre Reverdy
La voyageuse qui traversa les Halles à la tombée de l’été
Marchait sur la pointe des pieds
Le désespoir roulait au ciel ses grands arums si beaux
Et dans le sac à main il y avait mon rêve ce flacon de sels
Que seule a respiré la marraine de Dieu
Les torpeurs se déployaient comme la buée
UA Chien qui fume
Où venaient d’entrer le pour et le contre
La jeune femme ne pouvait être vue d’eux que mal et de biais
Avais-je affaire à l’ambassadrice du salpêtre
Ou de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons pensée
Le bal des innocents battait son plein
Les lampions prenaient feu lentement dans les marronniers
La dame sans ombre s’agenouilla sur le Pont au Change
Rue Gît-le-Cœur les timbres n’étaient plus les mêmes
Les promesses des nuits étaient enfin tenues
Les pigeons voyageurs les baisers de secours
SE joignaient aux seins de la belle inconnue
Dardés sous le crêpe des significations parfaites
Une ferme prospérait en plein Paris
Et ses fenêtres donnaient sur la voie lactée
Mais personne ne l’habitait encore à cause des survenants
Des survenants qu’on sait plus dévoués que les revenants
Les uns comme cette femme ont l’air de nager
Et dans l’amour il entre un peu de leur substance
Elle les intériorise
Je ne sont le jouet d’aucune puissance sensorielle
Et pourtant le grillon qui chantait dans les cheveux de cendre
ONU soir près de la statue d’Étienne Marcel
M’a jeté un coup d’œil d’intelligence
André Breton a-t-il dit passe