mardi 25 décembre 2018

QUELQUES LIVRES AFIN DE LIRE, PENSER, contre la "dé-pensée" de l'A.A.A's (Amplification des Ampleurs des Aggravations).




Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Pourquoi Victor Hugo a été contraint à l'exile ? Deux questions qui convient-il de formuler par les temps qui courent haut et fort ! Non ? Et la réponse n'est-elle pas parce que ces personnalités érudites et éclairées, en leurs temps, quand le peuple de France se mobilise pour sauver la République que l'ont est en train d'étrangler, ces élites qui pensent, se positionnent, s'engagent clairement et le signifient haut et fort aux côtés du peuple par humanisme pour la Fraternité, l'Egalité et Solidarité, la Paix aussi ! Hors aujourd'hui, dans l'expression de ce mal et le climat pré-insurrectionnel qui secoue la nation française, aucune personnalité n'émerge des élites pour venir épauler la révolte populaire et si certains prennent la parole ça demeure généralement d'une telle manière "dé-pensée" que le résultat est juste d'accentuer encore un peu plus ce que je nomme le processus d'amplification des ampleurs des aggravations.

L'ouvrage, paru en 2014, Chants de la Commune suivi de : Jean Jaurès / Poèmes en prose, nous apporte dans cette première partie du livre, qu'il y a bien un vide de la pensée dans les vents du mouvements du phénomène des Gilets Jaunes puisqu'à ce jour encore aucune chanson, mais il me semble vraiment aucune, n'a encore émergé, la France serait donc en pénurie de pensée et de penseurs, de poètes et de d'écrivains telle qu'elle n'aurait plus d'élites, d'artistes de la hauteur de Jean-Baptiste Clément (Le Temps des cerises-1867, La Semaine Sanglante-1871), Emile Deureux (Paris pour un beefsteak-1870), Eugène Pottier (Dis, quand reviendra t'elle ?-1870, Le 31 octobre-1870, L'Internationale-1871.) ou encore Louise Michel (La Danse des bombes-1871) pour exprimer en nobles et vraies chansons populaires ce que tout un peuple démunie et modeste endure et contre quoi il essaye de se débattre... visiblement en 2018, en France, RIEN ! Les artistes et les chanteurs-auteurs-interprètes engagés sont bel et bien dégagés derrières les oreilles et culturellement, voir contre-culturellement, bien "politiquement" correcte. Non ? Mais peut-être que j'ai mal observé et pas entendu alors j'attends que l'on m'indique le contraire. Les grandes chansons populaires appartiennent toujours à la mémoire populaire alors aurions nous perdu la mémoire ?

La seconde partie de l'ouvrage nous propose de par 16 poèmes en prose d'une rare simplicité mais limpidité d'exception, de découvrir deux aspects fort méconnus de Jean Jaurès, sa dimension contemplative de l'univers et la spiritualité qui anime son âme et qui sont le limon de son humanisme et engagement politique. 

Un livre a (re)découvrir donc ! Et paru chez Z4 Editions.





CITATIONS & POEMES EN PROSES-2014. En fait ce petit recueil ne fait que reprendre les 16 Poèmes en prose de Jean Jaurès mais ils sont complétés en introduction de 5 pages de citations, soit 25 au total dont certaines me paraissent d'être d'un actualité cruciale : Tout ce que la France fera dans le monde pour organiser juridiquement la paix et la fonder immuablement, sur l'arbitrage et le droit, ajoutera à sa puissance défensive. Tout ce que la France ajoutera à sa puissance défensive accroîtra les chances de paix. Extrait : L'armée nouvelle, 1 -1910. Une perpétuelle évolution est une perpétuelle création. Extrait : Discours à la jeunesse - Albi, le 30 juillet 1903.

Paru chez Z4 éditions.

***********
Sinon relire Les Misérables de Victor Hugo !




CATASTROPHES éclats de poésie contemporaine sous la direction de Pierre Vinclair est une jeune revue en ligne qui est apparue en octobre 2017 mais qui se démarque des autres par bien des points et notamment comme il est écrit dans le préambule du premier numéro papier-livre, de par [...] les principaux sites internets consacrés à la poésie (comme Poezibao, Sitaudis ou Décharge) s'intéressent davantage aux livres publiés et ne se constituent eux-mêmes que marginalement comme lieux de création [...] Une publication en ligne a bien des avantages, en premiers lieu desquels, évidents, sa gratuité et son ubiquité. [...] Mais elle a aussi des désavantages : la lecture y demeure moins confortable que sur le papier, particulièrement lorsque les textes sont longs. Or, les textes que nous publions en feuilletons ont aussi vocation à être lus achevés, comme des œuvres choses sur elles-mêmes. Ce dernier point avait chez moi provoqué quelques frustrations et j'étais passé notamment à côté de l'ampleur et de la profondeur du Travail du Poème, je reprend ici l'expression à Ivar Ch'Vavar, de Madeleine Lee, Pierre Vinclair et Serge Airoldi. Dans ce premier numéro, on y (re)trouve Ivar Ch'Vavar affublé d'un complice Pierre Lenchepé pour Ajustement, une douzaine de pages qui viennent, justement d'ailleurs, comme un complément à TRAVAIL DU POEME paru en 2011 aux Editions du Vanneaux. Egalement y figure dans un travail à quatre mains Accents Fantômes de Julia Lepère & Fanny Garin qui animent, animaient car la revue en ligne existe-t-elle toujours ? l'iconoclaste TERRITOIRE SAURIEN - attention crocos et que dont j'ai toujours défendu bec et ongles la drolatique jeunesse créatrice de Le moulin des Loups à Ffwl Lleuw. 

Mais pour conclure, à mon sens, il est essentiel de ne pas omettre signaler le propos de Pierre Vinclair en page 13 : CATASTROPHES est née de deux constats, et d'une envie. Premier constat : la poésie contemporaine a tendance à l'écartèlement, entre un parti de la profondeur (qui offre des visions) et un parti de la violence (qui tourmente la langue). Les deux côtoient difficilement ; la profondeur se dit lyrique, la violence expérimentale. Deuxième constat : les plus grandes œuvres furent celles qui réussirent l'exploit d'unir ces instincts opposés, de déchiqueter la langue qu'ils avaient reçue mais dans de puissantes oraisons [...] Deux constats, disais-je, une envie : chacun des textes de cette première partie peut être lu, à sa façon, comme commandé par un puissant désir de tout recommencer. En les lisant, on a le sentiment d'assister à la naissance de la parole, et corréltivement, du monde dont elle pose les objets les uns après les autres, vers après vers, phrase après phrase. Comme si tout était à construire, de nouveau. Mine de rien ce qu'avec un déconcertante simplicité Pierre Vinclair a écrit, là, et que vous venez de lire, est extrêmement important ! surtout que CELA nous vient de la jeunesse,  puis qu'ils n'en sont qu'au balbutiement et dans ce sens de cette vraie pensée exprimée par Jean Jaurès : Une perpétuelle évolution est une perpétuelle création. Extrait : Discours à la jeunesse.  

CATASTROPHE est paru aux éditions Le corridor bleu : www.lecorridorbleu.fr



samedi 22 décembre 2018

IL EST DESCENDU DU CIEL !



ATTENTION ! Le Ffwl Lleuw n°15/Aux Robes de Rimbaud débarque entre les fêtes de la catastrophique année 2018, avec les Horribles Travailleurs : Perrine Le Querrec (Paris), Marie-Christine Menu (Amiens), Dominique Dou (Paris), Joceline Di Guiseppe (Dwai), Janine Hayat (Paris), John M. Bennett (Colombus u.s.a), Didier Trumeau (Virzon), Jean-Luc Casamian dont c'est le grand retour ! (Toulouse), Dominique Braux (Amiens), Philippe Blondeau (Remiencourt), Guillaume Deloire (Asnières), Luciel Suel (La Tiremande), Christoph' Bruneel (Mons, Belgique.), RAAAdaRRR (Dwai), Jacques Cauda Cauda (Paris), Ivar Ch'Vavar (Amiens), Christian-Edziré Déquesnes/S.O.D.A (Dwai) et la participation exceptionnelle de Dusan Matic (c'était un Serbo-Croate.).



Un numéro exceptionnel qui ne pourra pas plaire à tout le monde ! Et avec un gros dossier Ivar Ch'Vavar, le supplément Orchestrophone consacré à Arno Hintjens et Tjens Matic et un second supplément la réédition de PASSIONDALE-La vallée de la passion, consacré aux poètes Hedd Wyn (Pays de Galles) et Francis Ledwidge (Irlande). C'est ici ===> http://www.dixvinsblog.com/-2


- HEDD & FRANCIS, dessins surfiguratif de Jacques Cauda. -

ET À CE SUJET & EN HOMMAGE 
UNE CHANSON À ECOUTER !
https://youtu.be/IkJTpK7AIeo

- Dessin de Jacques Cauda pour le dossier ARNO HINTJENS/TJENS MATIC. -


- Photo d'ARNO avec Ch-Edziré  par Joce Line Di Giuseppe -
 Et un dossier Ivar Ch'Vavar
avec des poèmes inédits
- Photo d'Ivar Ch'Vavar par Guillaume Deloire. -

ET HOUND DOG TAYLOR !

vendredi 14 décembre 2018

VENT ULTRA VIOLET


Le vent idiot qui sort de l'auto-radio,
joue Ultra Violet quand je sors d'Hasnon ;
je vois alors pourquoi je suis de retour
en mon pays des briques rouges,
ce n'est pas vraiment pas pour me planquer
à l'abri de la tempête.
Je vais vous chanter l'histoire.

refrain :
Les gens ne savent plus prier.
Ils dépensent beaucoup et bien trop.
Les gens ne savent plus prier.
Ils achète bien trop pour la "dé-pensée".

Je sors de ma voiture alors
qu'Ultra Violet continue de chanter 
Puis la plus précieuse de mes chemises
que j'ai désiré garder jusqu'à ma fin des fins,
je l'accroche à L'Arbre à Loques.
Jésus flagellé sauve cette enfance,
Peu m'importe si je vais le torse nu.

Refrain :

Je vais embrasser l'alzheimer paternel
Et fleurir au Limon du Moulin des Loups
Le Parkinson maternelle ; puis je file
Jusqu'à la frontière de la Wallonie Picarde
Je n'ai plus de chemise précieuse 
Mon âme est nue en l'Ultra Violet
À Tournai, rue des Mouettes... au Hall [3].

vendredi 7 décembre 2018

BACON LE CANNIBALE de Perrine Le Querrec


ECRIRE COMME FRANCIS BACON PEIGNAIT
- VERSION 2 -
 À Perrine le Querrec



Je recycle un texte de 1999 pour célébrer le BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec. C'est-elle fiée  à la présence, cette présence d'un chaos très enfoui mais à agencer ? À agencer, à organiser et elle a agencé, elle a organisé Perrine le Querrec puis jusqu'aux conséquences nécessaires de l'impondérable. J'escompte que son intuition, sa libido lui ont fait accepter d'imprimer ce qui est nécessaire pour son BACON LE CANNIBALE, car elle ne peut pas détruire ce qui est publié. Visiblement qu'elle a pressenti le devoir de nécessité d'accepter  les aléas, les aspérités fortuites de cette destinée qui sont les composants qui font son hommage à Francis Bacon ; des composants qui sont ses ustensiles, bien à elle ! les plus justes, captivants, productifs à la disposition d'une création véritablement contemporaine qui ne calcule pas le beau ou le laid mais offre une création fidèle, aussi en corps véritablement, fidèle à nos existences. CELA n'a rien à voir avec de la théorie surréaliste qui consiste à composer avec une matière préexistante, encore moins avec tous ces poètes, romanciers vendus dans les supermarchés et autres max-librairies qui, ne nous méprenons pas ! Et même si ça passe par la filière petite maison d'éditions ! finalement écrivent pour une raison alimentaire puis bien souvent de pure autosatisfaction personnelle. Pour moi, l'objet écrit n'est pas déjà pré-fabriqué, il faut le créer véritablement de toutes pièces dans la vie et c'est ce que réussi, avec BACON LE CANNIBALE, Perrine le Querrec. Extraire aux creux de la vie, une dimension purement romantique en somme mais où la question n'est plus JE mais NOUS alors j'ose écrire qu'il s'agit de surromantisme ! Puis NOUS y voilà, enfin, avec Bacon Cannibale écrit par Perrine le Querrec. NOUS avons tant perdu le rapport direct aux choses en général, aux textes en particulier. NOUS parlons, écrivons, lisons de manière si convenue et réfléchie, si universitaire, si bourgeoise en somme. On se manifeste de moins en moins spontanément avec le Travail de la matière du vocabulaire, du verbe, de la langue. On se manifeste de plus en plus rarement avec les mots de manière frontale. Les objets écrits tellement pensés deviennent de la dé-pensée et n'offrent aucun ébranlement ayant une épaisseur authentique mémorable, ne provoquant pas de choc frontal et direct, ne laissant pas de traces toutes à fait visibles "comme de la bave d' escargot" l'a autrement signifié Francis Bacon. Sinon, c'est juste pareil a du sperme qui gicle sur une paroi. Il faut que CELA soit une réalisation qui ait plus d'ardeur que le sperme qui glisse sur une paroi. L'ardeur de la bave d'escargot qui en bave pour avancer c'est tout de même autre chose. Il faut gicler au delà des parois ! Et, là ! CELA gicle ! avec BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec. Dans ces giclements alors les conséquences et le développement sont donc pas surréalistes mais bien et juste réels, je l'écris à nouveau surromantiques car NOUS sommes tous concernés puisque c'est véritablement mémorable à tous, plus amples, épanouis, fidèles à nos chairs. CELA provoque comme une application de la vérification dans notre psyché collective, du besoin individuel vital de perturber le cycle sacro-saint des certitudes collectives et sociales. CELA mue, enrichit notre atmosphère que ce Travail de BACON LE CANNIBALE. Une grande part de ce que l'on NOUS montre aujourd'hui du doigts comme de 'l'art', notre vision le traverse de manière inerte ; pour 'l'âme' c'est peut-être charmant ou joli, branché ou intellectuel mais CELA n'offre pas à la transformer, 'l'âme' ! Plus exactement à la faire renaître,  'l'âme' ! Il y a trop peu d'éléments dans tout ce que l'on crée de nos jours qui engendrent des ébranlements. Toute production artistique est généralement négociée puis agencée pour la consommation d'un 'grand public' ou d'une élite restreinte d'initiés. Tout est calibré, banalisé et même si "ils" s'en défendent. Alors afin de donner à survivre à l'écriture véritable, de nos chairs il NOUS faut extraire les lettres et les mots de la nuit ; c'est de CELA qu'il s'agit et c'est une grande réussite, avec BACON LE CANNIBALE de Perrine le Querrec écrit comme Francis Bacon peignait.

Le 08.12.2018 d'après une version du 27.12.1998,
publié en 1999 à la Station Underground d'Emerveillement Littéraire
dans LES LETTRES DE LA NUIT de Christian-Edziré Déquesnes

lundi 29 octobre 2018

PASSIONDALE / VALLEE DE LA PASSION


- 1. 

No's deux Hedd pi Francis bayès insanne à l't:ére
Conme un clognon por no's d-alé pu lon din l'tenp.
Deus thiots-noms por deus bardes ed din l' Passiondale
Pi toutës deus déviès qu'i n'avo't' nin trinte ains. 
I àrbèt't' el bassèe in dàrgne coep.
Din ch'soufe to't cru d'cheule déthoule
Qu'ale rakeurt, ed quoche qu'i s'ramintu't' ?
Tout pairés à l'berbi qu'l'écorchrie ale l'atind.

Nous deux Hedd et Francis donnés ensemble à la terre
Pareils à un clin d'œil pour nous aller plus loin dans le temps
Deux petits-noms pour deux poètes dans la Vallée de la passion
Et tous deux morts qui n'avaient pas trente ans.
Ils structe l'horizon une dernière fois.
Dans le souffle humide de la bataille
Qui surgit, de quoi se souviennent-ils ?
Tous pareils à la brebis que l'abattoir attend.

Àrfrin

Hedd, Francis, pi tanmint, tanmint dz'oetes coéres avùck,
Ch'ét chés mahons, ichi, à ch'porjét dech pati.
Hedd, Francis, é-pi zz'oetes coére avùck, tant pi tant.
Verdun, el Sonme, Dixmude ou coére Gallipoli ;
Dés mahons por toudi, eque ch'ét, din Passiondale.

Refrain

Hedd, Francis, et tellement, tellement d'autres encore avec,
C'est les coquelicots, ici, à l'entrée de la pâture.
Hedd, Francis, puis d'autres encore avec, tant et tant.
Verdun, la Somme, Dixmude ou encore Gallipoli ;
Pour toujours, dans la Vallée de la passion.

- 2.
Jë n'su mie trape assé por canté ll'inf:ér laù.
Ch'étot foke eque dés rakes, eque dés pleuves pi du frod.
Din zz'ésplozions ed chint-mille dhiabes,
Lés berles ed to's chés Cousses qu'i kèt't' laù toutoutoùr.
Cheule chorche, laù-baù, a n'féjot nin l'naksieuse
Mé a nn'inlvot dés chints pi dés chints à chake coep,
Pores fius to't démérlès din l't:ére ed Passiondale
Sains qu'i euch't' seu à coese, bèlon d'lù thiote màjon.

Je ne suis pas assez habile pour chanter cet enfer là.
Ce n'était que de la boue, que vagues de pluie et froid.
Dans des explosions de cinq-milles diables,
Les hurlements de tous les Camarades qui tombent là tout autour.
La mort, là-bas, ne faisait pas la fine bouche
Mais elle en avalait des cents et des cents à chaque coup,
Pauvres fils tous disloqués dans le sol de la Vallée de la passion
Sans savoir pourquoi, bien loin de leur petite maison.

Version/adaptation picarde et traduction française
d'Ivar Ch'Vavar et Ch.Edziré Déquesnes, d'après la chanson originale de
Moussu T. "Paul, Emile et les autres" et adaptée à l'histoire
d'Hedd Wyn et Francis Ledwidge (paru en 2009
dans le n°14 de la "pauvre" revue PASSAGES).

samedi 6 octobre 2018

LE CHAMANE & LES PHENOMENES.

Le Chamane et les Phénomènes
La poésie avec Ivar Ch'Vavar
Ivar Ch’Vavar est l’un de nos poètes contemporains les plus originaux, les plus sidérants.

À l’écart de toutes les modes, au fil de quarante années de poésie, il a construit une œuvre où l’invention formelle libère des images inouïes, où la transgression carnavalesque sert la figuration des formes sensibles et de la vie en commun. Le poète, tel un voyant, s’y efforce de révéler la vérité des apparences – sans jamais oublier l’étrangeté radicale des choses aux mots grimaçants qui tentent de les saisir.

Tout en traçant un itinéraire, jalonné de puissantes visions critiques, dans cette œuvre complexe dont il met en évidence les conditions de production, les obsessions et les enjeux, Pierre Vinclair propose des réponses nouvelles à des questions de poétique générale : pourquoi le poète a-t-il recours à des contraintes ? En quel sens l’image poétique relève-t-elle de la fiction ? Qu’est-ce que la beauté, dans la poésie contemporaine ? Guidé par le chamane Ch’Vavar dans un voyage qui mène de Grande Picardie Mentale à Hollywood, Le Chamane et les Phénomènes se fait tout à la fois récit d’initiation à la poésie et ouvrage de critique littéraire, exercice d’admiration, poème et méditation philosophique.

ISBN: 979-10-95997-03-0
192 pages  150 x 210 mm
21 euros - Parution:  15/03/2017
Collection: Sciences humaines

jeudi 20 septembre 2018

AU DIXVINS BLOG


J'ai accepté de rejoindre l'équipe du dixvinsblog car ce qu'il propose est populaire et non populiste ; ils permettent à la Culture sans élitisme de circuler et d'être accessible aux quidams, aux peuples. C'est une démarche, la leur, qui dans l'humilité permet d'enrichir par le déploiement les cultures des uns pour tous les autres. Le dixvinsblog est un réel carrefour multiculturel... Alors si par le biais du partage de mes passions (les Musiques, le POEME de la vie (je n'utilise ici pas le mot "poésie" volontairement !), des Arts en général et bien d'autres choses encore...) je peux participer à leur dynamique et généreuse aventure, j'y vais avec joie afin d'y transmettre ce que d'autres m'ont appris, offert et permis de comprendre et d'aimer. 
Christian-Edziré Déquesnes,
le 20.09.2018, à Dwai.

p.s : Je me souviens avec exactitude d'une grande affiche en noir & blanc de concert, au milieu des années quatre-vingts, de Claude Nougaro ; à l'époque il était au cœur du creux de la vague car Barclay sa maison de disques le laisser tomber ne le trouvant alors plus assez vendeur... Mais il a poursuivi sa carrière et à donner des concerts, notamment en la salle des fêtes de Sin-le-Noble et quel concert ! Juste accompagné fidèlement par trois des plus jazzmen français [Maurice Vander au piano, Pierre Michelot à la contrebasse et Bernard Lubat à la batterie & aux percussions]... Claude Nougaro n'a alors pas jeté l'éponge ; sur l'affiche écrit en caractères plus grand que son nom, on lisait "SOYONS DIVINS  !".
http://www.dixvinsblog.com/ 

- Photo & trucage d'Anne Paulet. -
AHOUUUUU...
Il est le loup guetteur
Guetteur du moindre mouvement
Fraîchement débarqué des cales de Douai
Là où ça swing dru,
Là où ça percute vite,
Là où ça Jazz bon,
Là où ça foudre le souffre
Là où ça souffle cuivré et cordé
Du premier au dernier
Tout le monde y passe de très ou de loin
Anthumes ou posthumes voguées et chemins
Ça parle une langue vivace et coriace qui colle aux polis de la bonne vocable.



AHOUUUUU...


Le loup est parmi nous, parmi les "Dixvins"
Et il est insatiable de sororité
Entre prosaïque poésie et sonorités
Paraît-il même qu'il a dévoré sa part Rimbaud,
Des livres entières d'anglo-saxo(n)phone
Ça rend le poil luisant de vers
Il a une meute de rhythm and blues dans l'afro-flot de sa gorge.
Teinte ton mot saura l'attentionner 

AHOUUUUU

Il y a dans sa gueule la voix de rauque
Il y en a-t-il une autre d'audible?
Me dirait-il.
Que ces brisures de cordes vocales qui tribalent la peau.
Parait-il même qu'il écrit des sons fractionnés pour diviser le fade
Pour que règne la brute échine du Beau
Puisque le bien léché fond comme guimauve



AHOUUUUU...

Paraît-il même qu'il s'est ébroué d'éther surromantique d'Avalon
Et qu'il en a lapé le bleu du ciel
Des lyres et des timbales
Il est l'inlassable quêteur du Graal 

Il se retrouve sous Lune pleine à la tombale d'Arthur(S)
D'où rêve et réincarne
La flore minérale
Et la mine à faune
D'où creuse et chine
L'Indompté Édziré 



AHOUUUUU...

Danse le loup
De pas de côté
Tombe à plat
L'unilatérale pensée
Déchiquette, le loup
L'étiquette cornée
Dans le trompe de l'oeil
Dans la trempe cristalline
Rendant à la rétine
Voyance et résistance
Au vu et aux revues entendues



AHOUUUUU...


Je vous le dis, moi
Avec ce loup là
Ça va guincher jeune
Ça va swinguer
Ça va blueser
Ça va jazzer
Ça va jaser
Ça va jacter
Dans les basses et dans les hautes cours 
- Julie Ladret -

HOWLIN' WOLF interprétant en public
Smokestack Lightnin' écrit pour lui par WILLIE DIXON, 
ce dernier on peut le voir jouer de la contrebasse. 
dans ce document d'archive. Willie Dixon est l'un
des plus prolixes compositeurs de grands classiques du blues.

Et ici, je tiens aussi à remercier Arno Hintjens
qui il y a 37 ans m'a révélé aux Blues
puis surtout transmis en toute humilité
une belle énergie folle !
The Little Red Rooster est l'un des blues fêtiche
d'ARNO et à l'origine c'est une composition de WILLIE DIXON.

Arno avec Roland Van Campenhoute (guitares)
et Ad Cominotto (claviers, accordéons)
à l'époque de leur groupe CHARLES & LES LULUS.

WILLIE DIXON 
The Little Red Rooster

lundi 6 août 2018

QUOI DE N/MEUF ?


À faire fuir du Canada le loup neige offrant la parure immaculée du mariage d'aux Robes 
De Rimbaud est devenue anthracite si sombre comme le visage crispé de haine
/ à cracher au visage
                                                             De la Dignité mais le rat est noir du côté autre de la rue
/ sur le trottoir
D'en face de la vitrine nuptiale. Il défouraille sans plus s'interroger sur ce qu'il
Fout là ? Puis il reprend sa course en sachant qu'il est déjà arrivé en terres d'
Avalon Maintenant il se repose en écoutant Everything Gonna Be Alright de
/ Willie Mae "Big Mama" Thornton. 
                                                                                                                            
L'orchestre, emporté par la guitare électriques d'Eaux Boueuses, achève de
/ démaquiller la mascarade de la 
                                Prostitution en savantes ridicules précieuses. Dans le ciel de la nuit les éclairs / qui devancent,
Offrent à nos morsures caniculaires le rêve d'un crabe enchanteur
/ et comme quoi tout demeure possible. 
 Aux mariage d'aux Robes à faire fuir le loup neige offrant la parure immaculée du Canada. 

En 10 vers arithmonyques de 17.
En Dwai, le 07.08.2018,
Christian-Edziré Déquesnes.











samedi 7 juillet 2018

Feuilleton - LES NOUVEAUX MYSTERES DE DWA.A.A.I - 5. Théophile Denis [2]


*****
Ch'n'est pus l'teimps qu't'acoutos chiffler
Du matin au soir tin mounier,
Qui moutrot s'figure à t'ferniète.
Aveuc sin bonnet blainc su s'tiête.
                                                           
                                                                                                           Extrait des petits tableau rustique, 
                                                                                                   de Théophile Denis, en picard ed Dwai.

Ce n'est plus le temps ou tu écoutais siffler
Du matin au soir ton meunier,
Qui montrait sa figure à la fenêtre.
Avec son bonnet blanc sur sa tête.
  
                                                                                                                                 Traduction Française
Ch'n'ét pu' l'tinps qu't'acoutos chiflé
Del piquéte dech joer duska soér tin moulingeu'
Equ'i sako s'ghife à eute ferniète
Acq sin blinboné edzeur s't:éte.
                           
                                                                                                                  Traduction en picard distordu
                                                                                                                          de Ch-Edziré Déquesnes.
                       
- Chl'Oraje
selon Théophile Denis de Joce-Lyn Di Gieseppe. -
Plus de renseignements et d'infos sur Théophile Denis
via la publication précédente du 4 juillet 2018 de ce blog...

mercredi 4 juillet 2018

Feuilleton - LES NOUVEAUX MYSTERE DE DWA.A.A.I - 4. Thépholie Denis-1.


- Le mariage naturel de Théo
Collage de Joce Lyn di Giuseppe. -

- AU BOUTIKE / Collage Joce-Lyn Di Giuseppe. -

Théophine Denis
1829 - 1908

Théophile Denis, de Douai, ne commença à écrire en picard que très tard, alors que Watteeuw et Mousseron, pourtant bien plus jeunes que lui, étaient déjà des célébrités. Ses Petits Tableaux Rustiques (en vers) parurent de 1905 à 1907 à Cayeux, où il s'était retriré, après une vie passée au service des sourds-muets. Œuvre considérable, variée, pleine de mouvement, de couleur, mais aussi d'émotion... Son insuccès total reste inexpliqué.

Ivar Ch'Vavar, 1996
- Extrait  de Langue et littérature picardes.

À SUIVRE...



  • Christian Edziré Déquesnes , Poète douaisien oublié de langue picarde, Théophile Denis - 1829-1908, coll. « Ré-apparitions », supplément revue Passages n°3, Saint-Amand-les-Eaux, printemps 2007. Et disponible a qui en fait la demande en écrivant à christian.dequesnes@orange.fr
  • Ivar Ch'Vavar, « Théophile Denis (1829-1908) », Nord’, revue de critique et de création littéraires du nord / pas-de-calais, n°16, p. 125, décembre 1990.
  • mardi 3 juillet 2018

    Feuilleton - LES NOUVEAUX MYSTERES DE DWA.A.A.I - 2. Théophile BRA [1].



     
    Qui a été Théophile Bra ? ===>
    ===> http://craiats-ffwl.blogspot.fr
    à la date du 13.06.2018

    1.
    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABRA
    Entendez ! Un chat hurle dans sa longue nuit d'errance de OOOTHéO et de toujours AAAAAAAAAAAAAAABRAOOO. Tout en courant autour d'un point fixe sur la ligne d'horizon, le chat hurlant s'enroule sur lui même. OOOOOOOOOOOOBRAAAAAAAAAAAAA !
    ThéophileBraettouscesmystèresdeDouA.A.A.itropgénéreusementvousencombrezmonespritdevos
    brasdegéantssivaillants[gayants]etjusquedansleplusprofonddemesnuitséveillées...

    ...Enfin jusqu'en ces passages lumineux... [Voyez les deux lettres du voyant!] 
    ...en DwA.A.A.i d'un jeune fugueur :
    Arthur RimBRaud.
    ...À suivre...
    Christian-Edziré Déquesnes,
    le 29.06.2028 en DwA.A.A.i
    et d'après des extraits d'un poème visuel
    de l'hiver 2007 en Saint Amand-les-Eaux,
      paru dans le 8 du "pauvre" périodique PASSAGES.

    Qui a été Théo Bra ? ===>
    ===> http://craiats-ffwl.blogspot.fr
    à la date du 13.06.2018

    **********

    lundi 2 juillet 2018

    Feuilleton - LES NOUVEAUX MYSTERES DE D.WA.A.A.I - 3. : MARCELINE...




    MARCELINE DESBORDES-VALMORE
    1786 - 1859.

    Marceline Desbordes quittta très tôt sa ville natale, Douai, et n'y revient guère. Mais elle n'y songeait jamais sans nostalgie : "Mon père était peintre en armoiries ; il peignait des équipages, des ornements d'églises. Sa maison tenait au cimetière de l'humble paroisse Notre-Dame à Douai. Je la croyait grande, cette chère maison, l'ayant quittée à sept ans. Depuis, je l'ai revue, et c'est une des plus pauvres de la ville. C'est pourtant ce que j'aime le plus au monde, au fond de ce beau temps pleuré" (lettre à A. de Latour, 1836).

    Marceline fut une actrice célèbre (à l'Opéra-Comique en 1805, à l'Odéon en 1813). Un critique disait d'elle en 1818 : "Toujours du talent, mais trop de sensibilité". Elle épousa l'acteur Valmore qui était de sept ans plus jeune qu'elle. Par la suite, elle eut la douleur de perdre quatre enfants. Elle publia son premier recueil de poèmes en 1819 (Elégies et romances). Baudelaire, Rimbaud et Verlaine goûtèrent sa poésie mélancolique, aux rythmes étranges et subtils.

    On connaît trois poésies de Marceline en picard : Amour partout (1827), Dialogue (date de composition incertaine, peut-être 1938) et Oraison pour pour la Crèches (1849).*

    *Bibliographie : Claude Deparis : "Poésies en patois et Notes sur les poésies en patois de Marceline Desbordes-Valmore". Linguistique picarde, décembre 1974 (Amiens, Musée de Picardie).


    - Collage de Joce-Lyn Di Giuseppe. -

    Extrait d'un DIALOGUE 
    entre une fille qui veut se marier et sa mère qui la prévient
    que le mariage n'a pas que des bons côtés... Ci-dessous,
    le final de ce texte remarquable en picard, qui date très probablement de 1838.

    La Mère :
    D-u ch'qu'il ét ch'marieu (1) qu't'in parle tant ?
    La Fille :
    Je n-n'é paù core, mé n'y-y'in-n a tant ! (...)
    N-y'a pu d'amoureus qu'vous n'pinséz :
    Avècq in je n-n'oré assé.
    Vla no Ro(2) qui n'ét pu in ghère ;
    J'arei (3) bintot treuvé mn'afère.
    Cinbin n'véyons-nous point d'garchons
    Qui raqueure(4) din leu màzon ?*
    N-y'in-n a dés bios, dés vius, dés jonnes,
    Rachmés(4) fin bin a rouches maronnes(6),
    Forts come Gayant(7) é Barabna ;
    Aveucq leux galons su leus bras
    E dés grands pluméts su leu t:ète (8),
    Qu'cha fét tranné(9) quand in lés 'rwète(10) !
    N'y'a point in tchièn, n'y'a point in cat
    Qui n'leu tire sin capio in ba.
    Àcouteiz l'tanbour su chèle plache...
    Si l'bon Dieu l'veut, ch'ét mn'ome qui passe.

    La Mère :
    Prind tin tin coussin, va-t-in euvrei(11),
    Fot ète deus pou s'mari.ei.

    Marceline Desbordes-Valmore.
    orthographe d'Ivar Ch'Vavar.

    (1) Où est-il ce candidat au mariage (?) (2) notre Roi. (3) J'aurai... (4) Qui reviennent... (5)Equipés. (6) à culottes rouges. (7) Gayant est le géant de Douai. (8) sur leur tête. (10) Quand on les regarde. (11) Prends ton coussin (de dentellière), va travailler.



    mardi 26 juin 2018

    Feuilleton - LES NOUVEAUX MYSTERES ED DWAI - 1.


    Usinage de collages d'images réinventées par Joce-Lyn di Giuseppe,
    soufflerie de mots de vérité retrouvés par Christian-Edziré Déquesnes.


    - La parenthèse Rose
    de Joce-Lyn. -

    LA FABLE DU SOUVENIR D'UN DIMANCHE DE DOUAI /
    CHL'ISTOERE DECH RAMINTUVRINCHE D'IN DIMAINCHE ED DWAI.

    Au commencement de l'heure de la conclusion,
    Elle promène en parenthèse, Rose, sa panthère
    Rue de LÀ, Aux Robes de Rimbaud
    Où, en Staggerlee, j'y retrouve au sens du silence, Steve McQueen
    Puis en retour aux boucles du minuit sur le circuit Le Mans
    Avec sous le bras la vérité de par l'album à colorier :
    Ch'éto énne Belté !
    [Elle était belle...]
    Puis chanter : Méfiez-vous des apparences ! 
    Alors queue 
    Té buke conme in malate...
    [Tu tapes trop fort...]
    Moralité : Méfiez-vous des apparences,
    Tous les coûts et les coul'oeuvres sont dans la nature.
                                                                                                                    
                                                                                                                     Le 27.06.2018, à Dwai,
                                                                                                             Christian-Edziré Déquesnes.


    - L'HEURE DE CONCLURE
    de Joce Lyn -