mardi 8 septembre 2020

- 8. Il y a 150 ans, jour pour jour vers les 8 & 9 septembre, les soeurs Gindre cherchent des poux à ARTHUR RIMBAUD arrivé à Douai pour la première fois...

...Arthur Rimbaud descend d'un train à Douai afin de se rendre rue de l'Abbaye des Prés. De l'aveu d'Izambard lui même, l'arrivée (vers le 8 septembre) d'Arthur Rimbaud, penaud et déconfit, chez les Mademoiselles Gindre, au n°27 de la rue de L'Abbaye des prés, est vécu comme une fête, le retour d'un fils prodigue. Arthur est encore défait, comme effaré de cet épisode mais heureux de la fin de ce cauchemar. Il est accueilli avec gentillesse à peine teintée d'ironie par son professeur et les soeurs demoiselles Gindre, que ce dernier appelle tantes...



...Elles sont aux petits soins pour lui, surtout Caroline qui l'a connu à Charleville en juillet dernier alors qu'il rendait visite à Izambard. Le plus urgent est de le nettoyer, de le baigner, de le débarrasser des poux qu'il ramène du dépôt de police, de la préfecture et de la maison d'arrêts de Mazas. Plus tard, il évoquera les grandes soeurs, charmantes, qui prirent soin de lui avec une attention maternelle...

extrait de l'essaie à paraître : Un effaré à Douai 
de Christian-Edziré Déquesnes

- 7. Il y a 150 ans, jour pour jour vers le 8 septembre, ARTHUR RIMBAUD arrive à Douai pour la première fois...

Collages de Jocelyne Di Guiseppe de Douai.

  

À la réception de la lettre du 5 septembre 1870 d'Arthur Rimbaud rédigée de la maison d'arrêts de Mazas, Georges Izambard mesure l'urgence, le bon professeur écrit à Madame Rimbaud et au directeur de la maison d'arrêts, il envoie un mandat afin de payer la dette et plus 13 francs pour le billet de train Paris-Charleville. Il demande que l'on renvoie Arthur chez sa mère, ou si la ligne est encore coupée qu'on le mette au train de Douai où lui s'engage à l'héberger. La ligne vers Charleville est toujours interrompue. Quelques jour plus tard Arthur Rimbaud descend d'un train à Douai afin de se rendre rue de l'Abbaye des Prés. De l'aveu d'Izambard lui même, l'arrivée (vers le 8 septembre) d'Arthur Rimbaud, penaud et déconfit, chez les Mademoiselles Gindre, au n°27 de la rue de L'Abbaye des prés, est vécu comme une fête, le retour d'un fils prodigue. Arthur est encore défait, comme effaré de cet épisode mais heureux de la fin de ce cauchemar. Il est accueilli avec gentillesse à peine teintée d'ironie par son professeur et les soeurs demoiselles Gindre, que ce dernier appelle tantes...

extrait de l'essaie à paraître : Un effaré à Douai 
de Christian-Edziré Déquesnes.







vendredi 4 septembre 2020

- 6. Il y a 150 ans , jour pour jour, ARTHUR RIMBAUD, de la maison d'arrêts de Mazas de Paris, écrit à Georges Izambard à Douai...

 
      

Lettre du 5 septembre d'Arthur Rimbaud à Georges Izambard.

"Cher Monsieur,

Ce que vous me conseillez de ne pas faire, je l'ai fait : je suis allé à Paris, quittant la maison maternelle ! J'ai fait ce tour le 29 août.

Arrêté en descendant de wagon pour n'avoir pas un sou et devoir treize francs de chemin de fer, je fus conduit à la préfecture, et, aujourd'hui, j'attends mon jugement à Mazas ! oh ! - j'espère en vous comme ma mère ; vous m'avez toujours été comme un frère : je vous demande instamment cette aide que vous m'offrîtes. J'ai écrit à ma mère, au procureur impérial, au commissaire de police de Charleville ; si vous ne recevez de moi aucune nouvelle mercredi, avant le train qui conduit de Douai à Paris, prenez ce train, venez ici me réclamer par lettre, ou en vous présentant au procureur en priant, en répondant de moi, en payant ma dette !

Faites tout ce que vous pourrez, et, quand vous recevrez cette lettre, écrivez, vous aussi, je vous l'ordonne, oui, écrivez à ma pauvre mère (Quai de la Madeleine, 5, Charleville) pour la consoler. Ecrivez-moi aussi ; faites tout ! Je vous aime comme un frère, je vous aimerai comme un père.

Je vous serre la main. Votre pauvre Arthur Rimbaud (détenu) à Mazas (et si vous parvenez à me libérer, vous m'emmènerez à Douai avec vous)."


Georges Izambard par Jacques Cauda.



jeudi 3 septembre 2020

- 5. Il y a 150, jour pour jour, ARTHUR RIMBAUD est toujours en la maison d'arrêts de Mazas à sParis ; hier, de Nantes nous est parvenu un message d'un Camarade...

Bonjour !

Et merci...

En partage :

3412 UN LIEU UN HOMME…

 

Objets inanimés’ nous disait Lamartine.

Nous connaissons la suite, elle sait émouvoir…

Toujours l’onde d’hier, plus ou moins clandestine,

Vient nous prendre la main, suivant son bon vouloir…

 

Tout pareil pour les lieux : C’est la place Ducale

Qui vit passer Rimbaud -Poète s’il en est-.

Venu de notre cœur, l’émoi faisant escale

Vibre pudiquement… Toute une estime naît…

 

Il toucha cette pierre, y mettant son fantôme

Qui sait nous rappeler qu’il offrit un royaume

Où le vrai de l’Humain transparaît dans des vers…

 

S’habille de couleurs le gris de nos hivers…

S’offre l’éternité ! Chronos bat en retraite !

L’aura de cet endroit dans l’âme se sécrète…


Reçu, le 03 septembre 2020,  de Didier Colpin

 

mercredi 2 septembre 2020

- 4. Il y a, 150 jour pour jour, ARTHUR RIMBAUD est en la maison d'arrêt de Mazas de Paris ; aprés avoir été arrêté, le 31 août 1870, Gare du Nord...



Maison d'arrêts de Mazas - Paris

...dès son arrivée à la Gare du Nord, Arthur est arrêté, car les contrôles à Paris, en raison des troubles politiques, et ce jeune garçon sans billet valide paraît suspect aux contrôleurs. Le procès-verbal suivant est dressé : « Le 31 août 1870 – Gare de Paris – j’ai envoyé au dépôt de la préfecture de police le sieur Rimbaud âgé de 17 ans et demi, venu de Charleroi à Paris avec un billet pour Saint-Quentin et sans domicile, ni moyen d’existence. »

Rimbaud a refusé de donner l’adresse de sa mère et il se vieillit de deux ans. Dans ses poches, on ne trouve pas d’argent, ni de pièces d’identité mais quelques feuilles griffonnées de choses étranges. Le jeune homme n’a de cesse de dire que c’est de la poésie, la police y voit plutôt des messages codés.

Du dépôt de la préfecture de police, en attendant d’être jugé, il est transféré à la maison d’arrêt de Mazas, situé boulevard Diderot, à Paris...

Extrait de : Un effaré à Douai (à paraître).

Maison d'arrêts de Mazas - Paris.
 

lundi 31 août 2020

- 3. Il y a 150 ans ! ARTHUR RIMBAUD est à l'approche de Saint Quentin où Gérard Lemaire naquit en 1942.

  

Quelque chose fait qu'une époque peut 
ne pas reconnaître
Celui qui la dit qui l'exprime 
L'authenticité dans sa pureté reste invisible 
Inaperçue ou froidement dévalorisée 
Elle dérange de tous côtés
Rimbaud n'a pas voulu s'acharner il est parti 
Il a quitté
Regard perçant 
 
S'agit-il de circonstances insaisissables
Je croirais aussi à un empoisonnement fatal 
de certains temps ou lieux 
 
Gérard Lemaire 2007
à suivre...
 
********** 
 
(cela vient de me tomber sur la tronche !)
...avec une chanson du prix Nobel de littérature 2016 
et écoutez attentivement comment Bob Dylan prononce RIMBAUD 
au coeur de cette version, 
je suis retombé d'ailleurs sur elle 
tout à fait par hasard cette nuit... 
Oui ! 
je crois qu'Arthur est à nouveau bien en route 
pour Douai...

- 2. Il y a 150 ans, jour pour jour, ARTHUR RIMBAUD est en Belgique !

 Vers nouveaux d'Arthur Rimbaud par Dick Annegarn

Il y a 150 ans, jour pour jour, ARTHUR RIMBAUD est en Belgique ! mais il n'as pas encore rencontrer Paul Verlaine, cela aura lieu à Paris, ce n'est que quelques années plus tard qu'Arthur, sur La Grande Place de Bruxelles, va tirer, PAN !, un coup de pislotet sur Paul.

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 Collage 'A.R à Douai' de S.O.D.A 2020 d'aprés dessins de Jacques Cauda.

Pour Arthur Rimbaud à Douai où il a tout de même séjourné par deux fois et envoyé les deux lettres du Voyant, c'est bien triste et cela ne date pas d'aujourd'hui ! il y a plus de 20 ans, j'ai fait la remarque à l'adjoint à la culture de Douai de l'époque qu'il n'y avait pas de boulevard, de rue, ARTHUR RIMBAUD... quelques années aprés, nous avons eu une impasse Rimbaud !? À ce sujet et sur cette autre point, j'ai écris au maire actuel qui m'a certes répondu mais que l'on ne pouvait pas débaptiser une rue car cela troublerait les habitudes des habitants, faut-il entendre que cela serait un chamboulement trop pertubant pour les concitoyens douaisiens si on leur en expliquait la bonne raison historique ? Bref ! autant en rire car c'est que le bougre aurait finir par faire en allant vendre des fusils...