samedi 26 octobre 2019

LE VOL DES PRIÈRES - partie 1 & 2.


Peinture d'Adelin Donnay

LE VOL DES PRIÈRES. partie 1.

La Morte lente, la chance lente, la chancelante... dors en Paix.
Quelle vie de débauches ?
Quelles débauches ?
Quelle Vie ?


Quelle mort ?
Quels silences ?
Quelle mort aux silences ?
L'arbre nu, les prières effacées, la tête tranchée, ...d'or l'épée.

Et toute Musique mutique est au lyrisme statique.


Produit par John Cale (piano).



LE VOL DES PRIÈRE. partie 2.

En toute Musique mutique, le lyrisme est statique. 

L'autre "poète" écrivaillon de l'informatique
Aux lèvres de ses verbes virtuels qui s'auto-applaudit
Dans la reptilienne cooptation des voyeurs
Derrière le sociétal écran collectif à spectacles,
Qui s'offre l'extase de par son commentaire
Sur l'éperdue souffrance dépoitraillée
De Celle à en perde sa pudique intimité
Qui encor maladroite au corps s'exhibe
Pour de l'horreur espérer s'enfuir  plus loin...

Plus loin... au sans nom
De ma Dignité d'animal sacré
Sans plus d'adorée chemise
Mais d'or l'épée de ma prière
C'est là où de ma pauvreté, je vous survis
Sans vous poursuivre
Au bleu des bleus
BleuNUIT.

Un enfant, un fils, pleure joyeusement
Aux étoiles, au nom du père à réinventer.

['je me répète parce que l'on ne m'entend pas.' - Louis Scutenaire.]


mercredi 23 octobre 2019

...ANGE DANS LA PEACE DU LOUP...

Ô Muze !
Dans le fort des mots sans entre deux dans l'en corps de l'histoire de l'autre espoir qui comme moi se vautre Ange dans la peace du Loup... Bien vers toi,
Ô Muze.

Photos : (1)Mary d'Osteend et (2)Ophélie Aumitar.

         (1)

         (2)

vendredi 18 octobre 2019

DANS LE GORILLE À LA PENSEE BLEUE.



À Anne Marie Carreira

Je déclare...
Comme Maurice Wullers,
en d'autres temps,
À l'encontre des hommages
Et jérémiades en célébrations
Pour ceux tombés pour la nation,
Proférés par des Politiciens
Jadis bien à l'abris,
...- CRAPULES, ALLEZ !
Aux précieuses ridicules
Au commentaire 'Brises nous encore'
Tandis que de la poésie des Rastignac
De  Bretagnes d'ailleurs,
qui ne montent même plus à Paris,
Se contentant de nous distiller leurs rimes
Et leurs proses fadasses
Via la modernité virtuelle
Dans la dématérialisation de la vie,
Dans la déshumanisation de l'amour
Via les vecteurs des réseaux sociaux aseptisés 

Je suis dans le Gorille à la pensée bleue

En ne cessant pas de percer ma vie
De mon cri à être dans le Travail du poème.

Christian-Edziré Déquesnes.

*****

De Julie Ladret.

Quelque chose s'est brisé en moi.
Je ne sais pas quoi mais je sais précisément l'instant.
Je sens le goût du métal s'exhaler à mesure que sèchent mes larmes.
Celui du sang écoulé dans un temps bien trop long pour souffrir vraiment.
Un goutte à goutte, une mer hémorragie.

Si j'écris ce n'est pas pour survivre, on ne peut vivre d'encre aussi palpitante soit-elle.
Si j'aime ce n'est pas pour survivre, on ne peut vivre d'amour aussi puissant soit-il.
La vie ne tient à rien, ni à un fil, ni à personne.
Je me remplis d'encre et d'amour et je m'en retourne comme un sablier.
Je vis chaque seconde la perte du restant.

Je n'écris pas parce que j'en éprouve l'envie ou le besoin.
J'écris parce que je vais mourir.
Si ce n'est moi,
C'est quelque chose en moi qui m'est essentiel.
J'écris seulement pour laisser une trace de cette chose suffocante dont je ne connais ni la teneur ni l'espèce.
Je reconnaîtrai sa fin lorsque ma poésie me deviendra inconnue, propre à être distillée dans l'alambic des mots.

Mais je ne ressens aucune peine, aucune peur pour cette perte car je connais plus grande peine, plus grande peur encore.
Quelques chose s'est brisé en moi comme ça, d'un coup sec, promptement, m'offrant au vide de mes restes.
Il me suffira d'en vivre
Il me suffira

mercredi 16 octobre 2019

De JULIEN BLAINE en mémoire à JOHN GiORNO


Avec John :

Un nombre incalculable de souvenirs, que des bons !

Quand je passais à New York, je dormais dans son temple bouddhiste; Là se trouvait la banquette réservée à ses amis de passage. Je m’assoupissais dans un léger parfum d’herbes et d’encens


Nous nous retrouvions ici ou là à travers le monde. Ainsi pensant quelques jours nous fûmes (!) invités ensemble dans l’île de La Réunion. Un jour au petit matin le volcan Piton fournaise éjacula. La lave se répandait jusqu’à la mer. Elle s’écoulait doucement... Nous attendîmes quelques jours pour contempler la lave éteinte et désormais tiède au bord de la mer. À ce moment, la coulée avait pris la forme d’un large canapé relax. Nous nous y allongeâmes. Nous nous fîmes une promesse par respect pour nos vieux os et à nos articulations déconjuguées : ne plus en bouger jusqu’à ce que la lave soit glacée.

JOHN GiORNO             JOHN NOTTE



12X2019

lundi 14 octobre 2019

OUVREZ ! LE ROBINET...


Ouvrez ! le robinet du coeur du feu de l'eau du noeud de l'oeil du bleu du ciel de la Vie
Voyez !
GAYANT DANS L'OEIL BLEU DU CIEL AU FEU DE
LA ROBE DE RIMBAUD...
...CELA...
Nous chante
'Nul n'y est ! où gît là...
Vous n'êtes pas Cassandre
mais juste une femme et un homme
qui pleurent des larmes de vers.'

Ouvrez le robinet !...
...Là,voyez l'horizon remarquable.

*****


samedi 28 septembre 2019

QU'EST-CE POUR NOUS , MON COEUR...


9 ou 10… ECTOPLASMES DE PAR LA G.P.M*.
textes en prévisions de lecture-performée de Christian-Edziré Déquesnes en Amiens, avec Arthur Rimbaud, Pierre Garnier, Ivar Ch’ Vavar, Sylvia Plath, Francis Bacon , Konrad Schmitt, Lou Reed, Jean Detrémont, Yvan Martin…

1.    ARTHUR RIMBAUD (extrait de Vers nouveaux)


Qu’est-ce pour NOUS, mon Cœur, que les nappes de sang               Et de braise, et 1000 meurtres, et les longs cris cris               De rages, sanglots de tout enfer renversant                          Tout ordre ; et l’Aquilon encor sur les débris

Et toute vengeance ? Rien !...  – Mais si, toute encor,           NOUS la voulons ! Industriels, princes, sénats,              Périssez ! puissance, justice, histoire, à bas !                    Ca NOUS est dû, Le sang ! le sang ! la flamme d’or !

Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur,                      Mon Esprit ! Tournons dans la Morsure : Ah ! passez,                Républiques de ce monde ! Des Empereurs,                             Des régiments, des colons, des peuples, assez !

Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,                     Que NOUS et ceux que NOUS NOUS imaginons frères ?                    À NOUS, Romanesques amis : ça va nous plaire.                       Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux 

Europe, Asie, Amérique, disparaissez. disparaissez.                  Notre marche vengeresse a tout occupé, occupé,                       Cités et campagnes ! – NOUS serons écrasés !                         Les volcans sauteront ! et l’océan frappé...

Oh ! mes amis ! – mon cœur, c’est sûr, ils sont frères :             Noirs inconnus, si NOUS allions ! allons ! allons !                  Ô malheur ! Je me sens frémir, la vieille terre,                     Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond,

Ce n’est rien ! j’y suis ! j’y suis toujours
*****
Vers nouveaux d'Arthur Rimbaud dans la proposition de (re)lecture d'Ivar Ch'Vavar est disponible au édition Lurlure

*Grande Picardie Mentale

jeudi 19 septembre 2019

JULIE LADRET - À CELUI QUI FLEURIT...

                'L’enfance est le je de la poésie'                               – Christian-Edziré Déquesnes, 19.09.2019.

À celui qui Fleurit / Mais, rugissent les barreaux de son taudis / Écrit sans sa tête / Procrastine comme un enfant  / Dénué du bon sens Commun en suspension / Point ordinaire / Élève plus haut  /Du rien / À bras perdus / À corps tendu Celui qui / Enlumine /  Immacule ses pensées Extrapole la colle des vocables /  D'amour pauvre Surplie / Décroise les serpes des dix vignes / Celui qui / Académise les yakas gantés  / Dans les cages à faucon / Caresse les courbes claires de l'obscure conjugaison Héroïse la rouille de l'eau / Glaise la ferraille / Dont l'herse postée trace le chemin sorti du voyageur  / Celui qui Scié au correcteur s'obstine / S'escrime / À la pointe de son île lettrée de rouge / Calligraphie le son de son ciel / Muselle les agnotologues de son temps / Muse les ça / Dément le délustre / Freud / Celui qui  / Saouler d'allitérations / Sachant semer ses sensations sublimes en rimes / Sait faconder le verbe haut des silences / Enfanter les brumes / Délier les gestes délicats Lui, l'affable affabulateur de la phonétique / Or ne ment la gageure des langues babelées sur son papier. / Celui qui agonise de ciment / Extatique croix / Arrache l'anse des êtres / Un fils de l'ère / Se laisse survoler par l'âge / Par lui, avec lui et en lui / J'anagoge mon âme par lévitation des mots inconstants

Julie Ladret -2017.

J’ai écrit la petite histoire de ce poème Un jour, j'ai rencontré un poète dans mon premier et mon dernier cercle disparu depuis. Ce monsieur publié, m'assurait que la vraie poésie est pieds, rimes et grammaire impeccablement habillée. Il se moquait de la liberté des vers fainéants. J'étais d'accord à condition que cela serve la poésie et non l'inverse. Parfois s'affranchir des règles lui sied bien mieux. Mais je bourgeonnais, je balbutiais en ce temps là, alors j'ai fui puisque, malgré ma bonne volonté, je n'arrivais pas à me plier. Comme en danse, je n'entends rien aux lignes et aux enchainements, je n'apprends que les pas qui serviront ma danse. J'ai pleuré souvent de cette incapacité Mais, depuis, je me dis que si je conjugue bien les noms et joue de l'intonation des mots, je peux moi aussi voyager en poésie. La conjugaison poétique sauve souvent celui qui n'arrive pas a imprimer les règles en papier glacé. Et cela donne à peu près ceci :