samedi 28 septembre 2019

QU'EST-CE POUR NOUS , MON COEUR...


9 ou 10… ECTOPLASMES DE PAR LA G.P.M*.
textes en prévisions de lecture-performée de Christian-Edziré Déquesnes en Amiens, avec Arthur Rimbaud, Pierre Garnier, Ivar Ch’ Vavar, Sylvia Plath, Francis Bacon , Konrad Schmitt, Lou Reed, Jean Detrémont, Yvan Martin…

1.    ARTHUR RIMBAUD (extrait de Vers nouveaux)


Qu’est-ce pour NOUS, mon Cœur, que les nappes de sang               Et de braise, et 1000 meurtres, et les longs cris cris               De rages, sanglots de tout enfer renversant                          Tout ordre ; et l’Aquilon encor sur les débris

Et toute vengeance ? Rien !...  – Mais si, toute encor,           NOUS la voulons ! Industriels, princes, sénats,              Périssez ! puissance, justice, histoire, à bas !                    Ca NOUS est dû, Le sang ! le sang ! la flamme d’or !

Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur,                      Mon Esprit ! Tournons dans la Morsure : Ah ! passez,                Républiques de ce monde ! Des Empereurs,                             Des régiments, des colons, des peuples, assez !

Qui remuerait les tourbillons de feu furieux,                     Que NOUS et ceux que NOUS NOUS imaginons frères ?                    À NOUS, Romanesques amis : ça va nous plaire.                       Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux 

Europe, Asie, Amérique, disparaissez. disparaissez.                  Notre marche vengeresse a tout occupé, occupé,                       Cités et campagnes ! – NOUS serons écrasés !                         Les volcans sauteront ! et l’océan frappé...

Oh ! mes amis ! – mon cœur, c’est sûr, ils sont frères :             Noirs inconnus, si NOUS allions ! allons ! allons !                  Ô malheur ! Je me sens frémir, la vieille terre,                     Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond,

Ce n’est rien ! j’y suis ! j’y suis toujours
*****
Vers nouveaux d'Arthur Rimbaud dans la proposition de (re)lecture d'Ivar Ch'Vavar est disponible au édition Lurlure

*Grande Picardie Mentale

jeudi 19 septembre 2019

JULIE LADRET - À CELUI QUI FLEURIT...

                'L’enfance est le je de la poésie'                               – Christian-Edziré Déquesnes, 19.09.2019.

À celui qui Fleurit / Mais, rugissent les barreaux de son taudis / Écrit sans sa tête / Procrastine comme un enfant  / Dénué du bon sens Commun en suspension / Point ordinaire / Élève plus haut  /Du rien / À bras perdus / À corps tendu Celui qui / Enlumine /  Immacule ses pensées Extrapole la colle des vocables /  D'amour pauvre Surplie / Décroise les serpes des dix vignes / Celui qui / Académise les yakas gantés  / Dans les cages à faucon / Caresse les courbes claires de l'obscure conjugaison Héroïse la rouille de l'eau / Glaise la ferraille / Dont l'herse postée trace le chemin sorti du voyageur  / Celui qui Scié au correcteur s'obstine / S'escrime / À la pointe de son île lettrée de rouge / Calligraphie le son de son ciel / Muselle les agnotologues de son temps / Muse les ça / Dément le délustre / Freud / Celui qui  / Saouler d'allitérations / Sachant semer ses sensations sublimes en rimes / Sait faconder le verbe haut des silences / Enfanter les brumes / Délier les gestes délicats Lui, l'affable affabulateur de la phonétique / Or ne ment la gageure des langues babelées sur son papier. / Celui qui agonise de ciment / Extatique croix / Arrache l'anse des êtres / Un fils de l'ère / Se laisse survoler par l'âge / Par lui, avec lui et en lui / J'anagoge mon âme par lévitation des mots inconstants

Julie Ladret -2017.

J’ai écrit la petite histoire de ce poème Un jour, j'ai rencontré un poète dans mon premier et mon dernier cercle disparu depuis. Ce monsieur publié, m'assurait que la vraie poésie est pieds, rimes et grammaire impeccablement habillée. Il se moquait de la liberté des vers fainéants. J'étais d'accord à condition que cela serve la poésie et non l'inverse. Parfois s'affranchir des règles lui sied bien mieux. Mais je bourgeonnais, je balbutiais en ce temps là, alors j'ai fui puisque, malgré ma bonne volonté, je n'arrivais pas à me plier. Comme en danse, je n'entends rien aux lignes et aux enchainements, je n'apprends que les pas qui serviront ma danse. J'ai pleuré souvent de cette incapacité Mais, depuis, je me dis que si je conjugue bien les noms et joue de l'intonation des mots, je peux moi aussi voyager en poésie. La conjugaison poétique sauve souvent celui qui n'arrive pas a imprimer les règles en papier glacé. Et cela donne à peu près ceci :

samedi 17 août 2019

DIGNITY - BOB DYLAN



Le gros qui regarde une lame d'acier
Le maigre, qui regarde son dernier repas
L'homme creux, qui scrute un champ de coton
Cherchent la Dignité

Le sage, qui scrute un brin d'herbe
Le jeune, qui scrute les ombres qui passent
Le pauvre, qui des yeux parcourt le vitrail
Cherchent la Dignité

Quelqu'un s'est fait tuer la veille du nouvel an
Quelqu'un a dit que la Dignité fut la première à foutre le camp
Je suis allé dans la cité, allé dans la ville
Allé dans le pays du soleil de minuit

Je cherche en haut, cherche en bas
Je cherche partout où je connais
Je demande aux flics partout où je vais
La Dignité, vous l'avez vue ?

L'aveugle se sort de sa transe
À deux mains, il fait les poches de la chance
Espère y trouver une circonstance
De Dignité

Je suis allé où les vautours se repaissent
Je serai allé plus profond mais c'était pas utile
J'entendais les langues des anges et les langues des hommes
Pour moi pas de différence

Vent glacé comme lame de rasoir
Maison en flammes, dettes de souffrance
Je vais me planter devant la fenêtre, demander à la jeune femme
As-tu vu la Dignité

Rencontré le prince Phillip dans la maison du blues
M'a dit qu'il me rancarderait si son nom n'apparaissait pas
Il voulait une avance, se disait maltraité
Par la Dignité

Des empreintes qui courent sur le sable argenté
Des pas qui mènent à Tatouageland
J'ai rencontré les fils des ténèbres et les fils de la lumière
Dans les villes frontières du désespoir

Pas d'endroit où disparaître, pas de manteau
Je suis sur l'eau qui coule dans un bateau qui tangue 
J'essaie de lire une note qui a été rédigée
Sur la Dignité

Le malade qui cherche le remède du docteur
Qui cherche dans ses mains les lignes qu'il y avait
Et dans tous les chefs-d'oeuvre littéraires
La Dignité

L'Anglais échoué dans le vent mauvais
Qui rejette en arrière ses cheveux, son avenir paraît compromis
Il serre les dents et cherche en lui
La Dignité

Quelqu'un m'a montré une photo et j'en ai ri
La Dignité on ne l'a jamais prise en photo
J'ai été dans le rouge, j'ai été dans le noir
Dans la vallée des rêves d'os séché

Tant de route et un tel enjeu
Tant d'impasses, je suis au bord du lac
Parfois je me demande combien de temps ça va prendre 
De trouver la Dignité.

- 1991. BOB DYLAN, prix Nobel 2016 de Littérature.

mardi 6 août 2019

RIMBAUD TEL QUE JE L'AI CONNU de Georges Izambard


'...Ce Rimbaud-ci, c'est le Rimbaud première manière (1870-1871), c'est le  "Poucet rêveur", menu et timide - fiez-vous à ces timidité-là - l'élève de rhétorique un peu guindé, sage et douceâtre, aux ongles propres, aux cahiers sans tache, aux devoirs étonnamment corrects, aux notes de classes idéalement scolaires, bref un de ces petits montres exemplaires et impeccables, 
incarnant au superlatif le type de la bête à concours, de "l'assis" de collège... Masque d'habitude et non d'hypocrisie, non voulu sans doute, mais que je lui vis toujours sur son banc de classe...
Trouvé en Douai dans une bouquinerie de seconde main
le livre du professeur de Lettres,Georges Izambard,
au sujet de son élève, Arthur Rimbaud.
Photo : Félicité Bluebee.

...Le Rimbaud intime que j'ai connu parallèlement, que j'ai vite appris à connaître quand il m'attendait à la sortie pour m'accompagner jusqu'à ma porte, c'est l'intellectuel vrai, tout vibrant de passion lyrique, et si ingénument fier de se révéler tel, si heureux de trouver enfin à qui parler de vers et de poètes !... C'est l'enfant, traité d'abord en camarade plus jeune et peu à peu en ami cher, dont j'ai reçu les premières confidences, exacerbées par l'oppression familiale, les premiers aveux d'ambition littéraire impatiente, et enfin ces chaudes effusions de cœurs que révèlent ses lettres, et dont il s'est montré, comme on l'a remarqué, fort peu prodigue en d'autres temps... '
Georges Izambard.


mercredi 24 juillet 2019

CIRCUL'AIR DE RE-APPARITION


De : "christian dequesnes" à celles et ceux que CELA intéressent
Envoyé à 200 contacts mails récupérés
et vers d'autres via autres vecteurs : mercredi 24 juillet 2019 13:23
Objet : CIRCUL'AIR RE-APPARATION

Chères toutes et chers tous,

...Est-ce que j'avais disparu ? Certains d'entre vous se sont peut-être posé la question...

​...car par la force des choses, je n'ai plus été présent des écrans puisque presque en simultané... j'ai été blacklisté du Dix Vins Blog mais surtout j'ai surtout subi une cyber Attack !? (puis il y a eu un autre événement fâcheux en lien avec L'Agence Régionale pour la Langue Picarde). Bref ! La fAAAmeuse loi des série !?

​Mais si j'ai perdu une centaine de contacts... plus de 200 ont pu être récupérés... donc l'aventure des blogs et autres bricoles que j'anime continue... Bien qu'il y aura des changements, notamment je pense arrêter la revue "Ffwl-Lleuw/Aux robes de Rimbaud" ou alors sous cette intitulé autre chose
​...
​Mais j'ai surtout en tête d'essayer de réaliser un livre collectif qui rassemblerait : Poèmes, textes littéraires ou non (chroniques diverses...), collages, illustrations, dessins, photos, Musiques etc... etc... qui s'inscrirait dans ce que je nomme la résistance aux A.A.A's (Amplifications des Ampleurs des Aggravations) ; si CELA en intéresse quelques unes et uns qu'ils me fassent signe... et NOUS échangerons pour essayer de fabriquer et de publier quelque chose.

​En attendant 'animations' via ===> http://folkbleuzeffwl.blogspot.fr (un musicien de sacré bonne country que je recommande et que je viens juste de découvrir)
​===> http://soda.ffwl.blogspot.fr avec mon dernier 'courrier POUR TUER LA MISERE (hommage à André Robillard)' en date mais surtout allez aussi voir les post' précédents avec dernières réalisation remarquable de Pascal Lenoir (de toutes les manières j'y vais y revenir tantôt)
​===> http://jazzopholyffwl.blogspot.fr avec Charlie Parker
​===> http://bluestalgieffwl.blogspot.fr avec Louis Jordan
​===> http://chledzyhrffwl.blogspot.fr en rapport avec les Musiques qui traverse L'Evangile bleuNUIT. Sinon suite au 2 présentations/lecture d'extraits de L'Evangile bleuNUIT, à Lille et Douai, avec des musiciens-improvisateurs de 'Passages', je crois qu'il y a des chances au moins pour une ou deux autres dates de voir un groupe de Muse-Hic ! faire quelques concerts-performance à partir de L'Evangile bleuNUIT & le matériel poétique/littéraire de La Grande Picardie Mentale...
​...à suivre donc...

Bien vers Vous fraternellement et même si ce n'est pas toujours simple.

Christian-Edziré
Poème : Arthur Rimbaud.
Musique et interprétation : Dick Annegarn.

vendredi 12 juillet 2019

L'Evangile BleuNUIT en La Baraque aux livres de Dwai, le 6 juillet 2019


Réalisé à partir de photos prise par Félicité Bluebee, sauf La Scarpe et les pages de Bagdala de Dusan Matic, clichés de Muriel Verstichel.



À Douai où est née Marceline Desbordes-Valmore,
À  Douai où coule la Scarpe dans laquelle Vidocq a plongé
pour s'évader de sa cellule du Palais de Justice...
 La Scarpe qu'Arthur Rimbaud a remonté de par le chemin de hallage de Douai jusqu'à l'Ecluse pour rencontrer Paul Verlaine,
À Douai où Théophile Bra a écrit L'Evangile Rouge
et qui de par sa correspondance avec Balzac a permis à ce dernier
de décrire des lieux de Douai dans son roman
'La recherche de l'absolu',
à Douai où on vécu 2 grands poètes,
Louis Dechristé et Théophile Denis, 
qui ont écrit dans le picard de la cité de Gayant
des textes remarquables aujourd'hui oubliés...
...à Douai, il y a une boutique 
LA BARAQUE AUX LIVRES 
où samedi dernier, le 6 juillet 2019
j'ai présenté et lu des extraits de
L'Evangile bleuNUIT
que j'ai écrit...
...je remercie vivement Philippe Théret,
le 'maître', l'animateur plutôt, qui m'a ouvert la porte
de ce lieux associatif qui n'est pas qu'une simple baraque
où l'on vend des livres de secondes mains 
mais aussi une Baraque aux arts 
où des artistes du Nord, peintres, graphistes, plasticiens, écrivains, poètes... peuvent trouver un espace
pour donner à découvrir ce que je nomme le
'Travail du Poème' de leur vie...
...Entrons ! C'est ouvert...
...Là, je suis avec Mimosa, min Graind Caùmarate !,
il a les bras croisé  au centre le la photo
et c'est le guitariste du duo Limonade
qui ne font que de la musique improvisée...
il va m'accompagner durant mes trois temps de lecture...
...L'autre gaillard, lui aussi croise les bras,
c'est Philo que j'ai croisé il y a plus de 15 ans
à cause d'une revue : À cause du vent ! justement...
et là, je ne sais pas que tout à l'heure avec Philo...
à côté de lui c'est sa compagne qui est peintre...

...maintenant à la table où je dois signé mon recueil,
mais je n'aime pas ça ! J'explique à Muriel Verstichel,
une poète de Valenciennes
ce qu'est la revue que j'anime
Ffwl-Lleuw/Aux robes de Rimbaud...
...aveuck sin capio, ch'ét min Caùmarate Jin-Clote,
ed Condé edzeur Escaut...

...Ici, je suis avec Thierry Moreau, un sacré graphiste de Douai,
qui m'a fait l'amitié de passer ; 
tout comme moi c'est un passionné de Musiques...
- Pochette d'un disque d'ART ZOYD,
conçue par Thierry Moreau. -
...Là, je raconte à Muriel l'histoire,
car c'est toute une histoire !,
de la publication de Vers nouveau d'Arthur Rimbaud
selon Ivar Ch'Vavar, aux éditions Lurlure...

...On y est, NOUS y sommes ! 
dans la cours de La Baraque aux Livres
avec Mimosa pour le premier temps de lecture,
il y en aura trois !
Et NOUS commençons par Vers nouveau d'Arthur Rimbaud...

...Muriel NOUS a rejoint pour lire
un extrait de son 'Afrika Rimbe'...

...Je poursuis la lecture une
et NOUS somme dans L'Evangile bleuNUIT 
et bientôt avec Vent Ultra Violet
que j'ai écrit pour Nausicaa et Julie Ladret...
...et l'on peut voir prés du lierre
le tableau de Maryse Dewavrin,
peintre douaisienne,
qui pour moi résonne comme 
 ce Vent Ultra Violet que j'ai écris
et que je lis...



..Lecture 2, CELA n'était pas prévu mais 'à cause du vent'
Philo profite d'une disparition de Mimosa,
pour la guitare... 
...et nous repartons en Evangile bleuNUIT...

...Mimosa de retour prend son sax...
...on est en impro totale !
et c'est parfait pour poursuivre en Evangile bleuNUIT
avec une pincée de Dusan Matic 
'DONNEZ MOI !'





...Troisième temps de lecture, Thomas que je ne connais pas mais qui est de passage, prend le saxo de Mimosa et il ne reste plus qu'à ce dernier qu'à souffler dans son harmonica car Philo ne lâche pas
la guitare... ...NOUS sommes bientôt dans l'ascencion rouge de L'Evangile bleuNUIT...

...Bientôt se dire au revoir mais un dernier message...
- Extrait de BAGDALA de Dusan Matic -
...Dans la cours de La Baraque aux Livres,
je suis heureux !Et j'ai comme l'idée
qu'un groupe de Free-poézi-Muse-hic ! est né !...
...je propose un nom,
Ch' BATIO LALA.



lundi 8 juillet 2019

VERS NOUVEAUX en La Baraque aux Livres de Douai, c'était le 6 juillet 2019...


 
Pour rappel : le portrait d'Arthur Rimbaud est de Jacques Cauda 
et cette édition de Vers nouveaux parue aux éditions Lurlure.

Christian Edziré & Mimosa pour la lecture d'un extrait de Vers nouveaux d'Arthur Rimbaud, le 6 juillet en La Baraque aux Livres de Douai, dans le cadre de la présentation-lectures de L'Evangile bleuNUIT de Ch.E Déquesnnes...
"Baraques aux Arts de Douai hier après-midi. Lecture de Christian-Edziré Déquesnes, L'évangile bleu Nuit et Vers nouveaux de Rimbaud, un recueil d'Ivar Ch'Vavar qui chronologise et argumente les poèmes de l'enfant terrible passé par Douai. Christian-Edzirė ne se définit pas poète mais passeur de mots. Les langues, les frontières, les époques sont gommées par ce diseur dont la parole éclate tel un blues insatiable, la musique vient étayer ce voyage dans les dialectes, les patois, alors que fusent dans la petite cour carrée de la Baraque aux livres des noms de poètes et de musiciens engagés pour une humanité flamboyante et juste. Merci à toutes et tous pour ce moment de vie." Muriel Verstichel, le 7 juillet 2017.