jeudi 1 octobre 2020

- 10. Il y a 150 ans, jours pour jours, Arthur Rimbaud est de retour de sa première fugue et séjour en Douai, à Charleville...



...Le 27 septembre, nouvelle lettre de Mme Rimbaud. Le ton est moins vif, mais les prescriptions demeurent fermes.
 
Il ne reste plus à Arthur qu'à se soumettre. Il le fait de mauvaise grâce, non sans avoir épanché sa rancoeur dans le célèbre poème les Poètes de Sept Ans, qu'Izambard date de cette époque.
 
Le lendemain Rimbaud, Izambard et son ami Deverrière, ont obtenu leur sauf-conduits, ils se mettent en route pour Charleville. Auparavant, le jeune poète a griffonné ces mots au dos du poème, Soleil et Chair, à l'adresse de Paul Demeny à qui auparavant il a confié ses poèmes de jeunesse :
 
    Je viens pour vous dire adieu, je ne vous trouve pas chez vous. Je ne sais si je pourrai revenir ; je pars demain, dès le matin, pour Charleville - j'ai un sauf-conduit - Je regrette infiniment de ne pas pouvoir vous dire adieu, à vous. Je vous serre la main le plus violemment qu'il m'est possible. Bonne espérance.
 
     Je vous écrirai. Vous m'écrirez ? pas ?
 
Arthur Rimbaud
 
- extrait de l'essai, L'Effaré, à paraître de Ch-Edziré Déquesnes. 
 

Arthur Rimbaud au blues de son retour en Charleville
par Jacques Cauda.


 







 

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